Les agences de voyage et les tour-opérateurs français tirent la sonnette d'alarme. Avec la crise du coronavirus, les réservations de voyages et de déplacements professionnels sont à l'arrêt.
"Les entreprises les plus saines et solides n'ont que six mois de trésorerie devant elles, et les plus fragiles à peine un mois au rythme actuel où évoluent les choses", a déclaré le président des Entreprises du Voyage (agences de voyage), Jean-Pierre Mas à l'AFP
"Depuis le début du mois de février, les professionnels du voyage font face à une baisse significative de leurs activités", déplorent Jean-Pierre Mas, et René-Marc Chikli, président du Seto (tour-opérateurs), dans un texte commun.
"Les tour-opérateurs constatent une baisse de l'activité en février de près de 25%, avec une décroissance accrue lors de la dernière semaine (-60%) et un risque majeur d'annulations et de reports sur les commandes enregistrées. Le voyages d'affaires est lourdement impacté, avec un retrait, en termes de prises de commande de -40%", est-il précisé.
35.000 salariés menacés
Les professionnels du voyage demandent à être reçus "de manière urgente" alertant sur les risques économiques et sociaux "majeurs" qui pèsent sur les entreprises du secteur.
"Si la situation actuelle devait durer, ce sont plusieurs centaines de TPE, PME ou même de grands groupes qui seront amenés à disparaître avec des conséquences sociales - le secteur du voyage emploie 35.000 salariés directement menacés de pertes d'emplois - et financières: plus de 3.000 entreprises seront menacées de disparaître", affirment les voyagistes.
Demande d'une suspension des charges patronales
Ils disent vouloir "alerter le Premier ministre et le ministre de l'Economie sur les risques économiques et sociaux majeurs qui menacent les entreprises du secteur qui doivent faire face à des baisses d'activités historiques".
Les deux organisations veulent "obtenir des réponses aux mesures d'accompagnement qu'ils proposent, et à être reçus de manière urgente par les ministres concernés".
Les Entreprises du Voyage et du Seto demandent notamment "la suspension du paiement des charges sociales patronales pendant la durée de la crise", un "fonds de soutien financier et de redémarrage", ainsi qu'un "recours simplifié à l'activité partielle".
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