Alors qu?Air France-KLM, Lufthansa, et le russe S7 (ex Sibir), les trois candidats présélectionnés mi septembre pour la reprise d?Austrian Airlines, avaient jusqu?à ce matin 11 heures pour déposer une offre ferme, seule la compagnie allemande a répondu selon une source proche du dossier cité par l?AFP. La compagnie allemande n?a pas fait de commentaires. Comme La Tribune le dévoilait aujourd?hui, Air France-KLM a envoyé un courrier confirmant l?intérêt porté à un rapprochement avec Austrian, sans pour autant déposer une offre ferme. Le "contexte économique et financier mis en regard du schéma de cession proposé ne permet pas de faire une proposition ferme telle que demandée par le vendeur", a indiqué une porte-parole du transporteur français. Selon nos informations, c?est le prix qui pose problème. La règlementation boursière autrichienne imposerait une reprise totale des dettes (900 millions d?euros) mais aussi le montant de la capitalisation boursière (autour de 400 millions), et les pertes de 2008, qui devraient être comprises entre 100 et 125 millions après un profit warning annoncé la semaine dernière. Soit un ticket d?au moins 1,4 milliard d?euros. Sans compter les coûts de sortie d?alliance d?Austrian, aujourd?hui partenaire de Lufthansa dans Star Alliance. Trop cher pour le groupe présidé par Jean-Cyril Spinetta, pourtant très intéressé par le puissant réseau d?Austrian en Europe de l?Est. Si effectivement Lufthansa emporte la mise (la décision sera prise par Vienne lundi prochain), la compagnie allemande, déjà très forte en Europe centrale, verrouillerait ce marché en croissance.
En ayant déjà racheté Swiss en 2005, et en venant d?annoncer l?acquisition de Brussels Airlines (ex Sabena), le rachat d?Austrian permettrait à Lufthansa de ravir la première place du podium européen à Air France-KLM. Reste encore à connaître l?issue du dossier de la reprise d?Alitalia où Lufthansa et Air France-KLM sont en concurrence pour prendre une participation minoritaire aux côtés d?industriels italiens. Ces derniers doivent trancher d?ici à la fin du mois.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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