Les compagnies aériennes américaines sont longues à réagir. Selon le Wall Steet Journal, l'Association américaine de transport aérien (ATA), qui regroupe la quasi-totalité des transporteurs outre-Atlantique dénonce les garanties accordées aux compagnies aériennes étrangères par les agences gouvernementales américaines, comme l'Export-Import Bank (plus connu sous la dénomination Exim Bank) pour l'achat d'appareils Boeing. Ceci alors qu'elles même ne peuvent en bénéficier.
Un courrier a été envoyé en août dernier à Boeing et au secrétaire au Trésor Timothy Geithner et la secrétaire d'Etat Hillary Clinton pour dénoncer ce système qui fait la part belle à la concurrence étrangère. Les dirigeants de l'avionneur ont répondu le 23 septembre. Ils jugent que bouleverser le système "mettrait sérieusement en cause la capacité de l'industrie aéronautique américaine de faire face à la concurrence" internationale.
En fait, Boeing n'y est pas pour grand-chose. Les compagnies aériennes européennes, plus exactement celles originaires des quatre pays Airbus (France, Allemagne, Royaume-Uni, Espagne) sont confrontées au même problème avec l'avionneur européen. En raison d'un très vieil accord, les compagnies de la même nationalité que celles des constructeurs sont inéligibles aux crédits exports ou autres garanties.
Une situation qu'a maintes fois dénoncé le directeur général d'Air France-KLM Pierre-Henri Gourgeon mais aussi ses alter ego chez British Airways ou Lufthansa. Plusieurs courriers ont été envoyés à ce sujet à la Commission Européenne.
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