ADP : les administrateurs salariés claquent la porte du conseil... Romanet nommé PDG

Le conseil d'administration du groupe a coopté Augustin de Romanet et propose au chef de l'Etat sa nomination au poste de PDG. Dénonçant une "mascarade" de procédure, tous les administrateurs salariés ont quitté la salle refusant de participer au vote. L'actuel numéro 2 du groupe, François Rubichon, sera écarté.
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L'ancien directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations, Augustin de Romanet (51 ans), sera bel et bien le futur PDG d'Aéroports de Paris (ADP). Ce lundi, au lendemain de la démission de Pierre Graff à la tête du groupe, lors d'un conseil d'administration extraordinaire chahuté, il a été coopté administrateur du groupe, et son nom sera proposé au chef de l'Etat pour prendre les rênes du gestionnaire des aéroports parisiens. Ceci pour 19 mois, son mandat s'achèvera le 15 juillet 2014.

Pour Augustin de Romanet le tir de barrage des administrateurs de CNP Assurances en juillet à sa nomination au poste de directeur général ne s'est pas répété. Le conseil n'en a pas été moins animé. Dénonçant une "mascarade" de procédure, tous les administrateurs salariés (6 sur 17) ont claqué la porte du conseil d'administration en refusant de participer au vote. Ceci après que leur soit refusée leur demande d'un vote à bulletin secret, qui aurait peut être rendu les choses plus ouvertes. Augustin de Romanet a donc été élu à l'unanimité des 11 administrateurs présents (six représentants l'Etat et cinq indépendants).

Inquiétude sur l'avenir du capital du groupe

Certains administrateurs salariés s'étaient inquiétés publiquement du profil plus financier qu'opérationnel d'Augustin de Romanet alors qu'ils redoutent la vente de la participation du FSI (qui va être absorbé par la Banque publique d'investissement) après les déclarations du futur président de la BPI, Jean-Pierre Jouyet. Ce dernier a indiqué que la BPI pourrait se délester de certains grands groupes cotés, qui n'ont pas besoin de son soutien. ADP n'a pas été cité. Mais certains administrateurs craignent une vente de la participation du FSI à Vinci, qui rêve de prendre un jour le contrôle d'ADP.

Le numéro deux actuel sera écarté

En outre, plusieurs administrateurs espéraient notamment que l'actuel numéro deux d'ADP, François Rubichon, 49 ans, (qui était candidat) soit maintenu au directeur général délégué afin de garantir une continuité avec le travail de Pierre Graff.  Son action a en effet été saluée par Jacques Gounon, PDG d'Eurotunnel et administrateur indépendant d'ADP : "Pierre Graff a eu une grande qualité d'écoute et il a su s'entourer d'un bon directeur général délégué", a-t-il déclaré ce lundi dans les colonnes du "Figaro".

En attendant, François Rubichon qui assure aujourd'hui l'intérim jusqu'à la nomination d'Augustin de Romanet par décret devrait être écarté et quittera  l'entreprise. Le nouveau PDG pencherait plutôt pour ce poste pour l'actuel directeur financier, Laurent Galzy. Responsable également des questions juridiques et internationales, ce dernier était également candidat à la présidence d'ADP.

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