Comme s'il suffisait de porter un nom d'oiseau pour faire peur au gouvernement. Plusieurs organismes de VTC (chauffeur-privé, SnapCar, LeCab et AlloCab) ont lancé le mouvement des « Dodos » pour organiser la riposte contre le délai de 15 minutes prochainement imposé par le gouvernement.
En voie d'extinction
Évidemment inspirés du mouvement des « Pigeons » - ces entrepreneurs indignés de la fiscalité des entreprises proposée par le gouvernement qui avaient finalement obtenus gain de cause - les professionnels du transport privé ont finalement choisi le terme « dodos », « pour le symbole » a expliqué Yann Hascoët, président de la Fédération Française des Exploitants de Voitures de Tourisme avec Chauffeur (FFEVTC), contacté par Metronews :
« Le dodo ne vole pas, comme le transport terrestre, et est en voie d'extinction, comme nous face au puissant lobby des taxis. »
En voie d'extinction, car Manuel Valls et Sylvia Pinel entendent imposer aux chauffeurs privés un délai de 15 minutes entre la réservation de la voiture par le client et leur prise en charge. Une proposition qui a suscité une levée de boucliers, aussi bien chez les professionnels que chez les particuliers. Certains dénoncent même une mesure « anti-innovation ».
Grosse mobilisation
Une pétition lancée mercredi par Uber recense déjà près de 13 000 signatures, et sur Twitter, le hashtag #PourNePasFaireConcurrence compte déjà plusieurs milliers de tweets à son actif. Les « dodos » entendent donc accentuer la mobilisation, grâce à une nouvelle pétition, modestement intitulée « Laissez-nous créer 40 000 emplois ».
Pas sûr pourtant qu'ils obtiennent gain de cause, car si l'on se rappelle du succès des #Pigeons, on se souvient moins des « Poussins » - à l'heure où Sylvia Pinel entendait réformer le statut d'auto-entrepreneurs. Peut-être n'ont-ils pas piaillé assez fort. A défaut de savoir voler, les « dodos » devront donc savoir crier pour pouvoir manger…
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