45 minutes de retard pour les avions survolant le sud de la France, s'ajoutant aux annullations décidées préventivement: voici la principale conséquence mardi, selon l'Aviation civile, de la grève lancée du 24 au 29 juin par l'Unsa-ICNA, troisième syndicat des contrôleurs aériens.
Un trafic "conforme aux prévisions"
Selon la direction générale de l'aviation civile (DGAC), qui avait en amont demandé aux compagnies d'annuler 20% des vols passant dans la zone, "le trafic est conforme aux prévisions".
Il n'y a notamment pas d'annulations de vols à chaud, en plus de celles décidées préventivement. Elle notait toutefois en milieu de matinée "une augmentation des retards", de 30 à 45 minutes, des vols vers le sud ou partant du sud de la France, "y compris ceux desservant la Corse".
50% des effectifs gardés en poste
La DGAC conseille ainsi aux compagnies "d'éviter l'espace aérien ouest et sud-est pour contourner" deux centres de contrôle: celui d'Aix-en-Provence et le centre Ouest, près de Brest. Elle explique:
"Cela rallonge un petit peu les routes mais génère des retards moins importants".
Un porte-parole de la DGAC tient néanmoins à préciser que "le service minimum est appliqué" et que les contrôleurs en grève sont réquisitionnés pour garder "50% des effectifs en poste".
Des annulations prévues à l'avance
Dans les aéroports parisiens d'Orly et de Roissy Charles-de-Gaulle, où les compagnies ont dû annuler 20% de leurs vols (principalement ceux à destination du sud de la France, de l'Espagne, du Portugal et du Maghreb) une source aéroportuaire avait rapporté vers 8h00 des "perturbations limitées". Seulement "quelques retards et annulations" étaient à déplorer, surtout à Orly, constatait cette source.
Les annulations ont été prévues dès lundi et les passagers ont généralement été prévenus à l'avance par les compagnies.
Le "plan de performance" de la France au centre des contestations
Les perturbations à Paris étaient plus limitées que lors de mouvements précédents aussi grâce à la levée, dimanche, du préavis du syndicat majoritaire, le SNCTA.
Par cette grève l'Unsa-ICNA entend protester contre les moyens accordés à la navigation aérienne pour 2015-2019 dans le "plan de performance" que la France doit présenter d'ici au 30 juin à Bruxelles, que le syndicat considère trop faibles.
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