Ferroviaire : la région Grand-Est pourrait fermer des lignes à cause de la flambée des coûts de l'énergie

Des régions seront forcées de « fermer les lignes » ferroviaires si l'État leur répercute la flambée des prix de l'électricité. C'est l'avertissement lancé président du Conseil régional du Grand Est, Jean Rottner (LR).
Les régions sont engagées par contrat à couvrir la hausse des prix de l'énergie pour les transports publics qu'elles organisent.
Les régions sont engagées par contrat à couvrir la hausse des prix de l'énergie pour les transports publics qu'elles organisent. (Crédits : GONZALO FUENTES)

Jean Rotter, président LR du Conseil régional du Grand Est, place le gouvernement devant ses responsabilités s'il ne veut pas voir la fermeture de lignes ferroviaires. « A partir de 2024, c'est 8% de droit de péage supplémentaire qui va s'exercer sur les régions », a-t-il souligné lors d'un entretien avec des journalistes, avant une session jeudi du Conseil régional à Strasbourg. « Là, on dit stop, on ne peut pas ».

Le ministre des Transports Clément Beaune a indiqué le mois dernier que l'État n'envisageait pas a priori d'aide pour les régions, qui sont engagées par contrat à couvrir la hausse des prix de l'énergie pour les transports publics qu'elles organisent, comme les TER. « Beaucoup de présidents de région sont en train de dire que si à un moment donné il n'y a pas une forme de remise en cause du système, on va à notre perte, c'est-à-dire qu'on va fermer les lignes, clairement », relève Jean Rotter.

Un surcoût « d'un milliard d'euros » pour l'ensemble des régions

La présidente de Régions de France, la socialiste Carole Delga (Occitanie) avait déjà demandé mi-septembre des « compensations » et « un plan complet du modèle économique ferroviaire ». Pour 2023, « nous estimons l'impact de l'inflation pour les régions à plus d'un milliard sur nos budgets », soulignait-elle alors. Clément Beaune expliquait en retour ne « pas être complètement hostile » à ce que les régions puissent afficher des déficits d'exploitation temporaires, précisant alors qu'aucune décision n'a encore été prise à ce sujet.

Jean Rottner a par ailleurs fait savoir que sa région allait « recommencer à payer » ce qu'elle devait à la SCNF, après avoir annoncé en avril dernier une suspension des paiements pour l'exploitation du réseau TER. Le président de région dénonçait alors des « dysfonctionnements » dans le service. « Il y a un certain nombre d'améliorations qui se sont faites depuis ».

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ZOOM- Des baisses de prix en PACA

Des billets et abonnements de trains régionaux à moitié prix : la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA) a annoncé mardi des rabais sur les tarifs ferroviaires, valables de mercredi à vendredi, pour « faire face à la pénurie de carburants » et faciliter le transport en train. De mercredi à vendredi, les abonnements hebdomadaires débutant sur cette période et les allers-retours sur la journée à bord des TER de PACA coûteront 50% moins cher "pour l'ensemble des usagers", a annoncé la Région dans un communiqué. « Face à la pénurie de carburants liée à la grève, cette mesure exceptionnelle permet de proposer une alternative aux habitants qui se déplacent chaque jour », a expliqué le président ex-LR de la Région PACA, Renaud Muselier.

(Avec AFP)

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Commentaires 5
à écrit le 20/10/2022 à 0:01
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Ne fermez-pas! C'est un coup de fouet pour le vélorail! Mais il faudra prévoir des bornes pour les recharges.

à écrit le 19/10/2022 à 15:52
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Ce n'est pas dramatique, l'essence et le gas oil vont bientôt à nouveau couler à flots, on est mieux seul dans son véhicule que dans un train bondé 🥳.

à écrit le 19/10/2022 à 11:10
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"La présidente de Régions de France, la socialiste Carole Delga " Août 2021 : "Je suis pour la vaccination obligatoire des français"

à écrit le 19/10/2022 à 11:05
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Pourquoi, ils cherchent de l'électricité dans l'est? "Donnée" chaque année à 50 euros le MWh, la production de Fessenheim comptait pour plus de 500 millions d'euros par an. Et ne couvrait "que" 80% de la consommation électrique d'Alsace. Envoyer la f...

le 19/10/2022 à 12:42
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""Donnée" chaque année à 50 euros le MWh" avec les cours actuels, le courant de Fessenheim serait au prix courant, rien n'est donné. Ce qui est aberrant est que si le gaz voit sa valeur quadrupler le courant voit la sienne décuplée (sauf en Espagne, ...

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