Japon : douze ans après, un déraillement meurtrier se conclut par un acquittement

Le 25 avril 2005, une rame de banlieue de JR West, circulant dans les environs d'Osaka à l'heure de pointe matinale, s'était encastrée dans un immeuble après avoir amorcé un virage à une vitesse excédant largement la limite autorisée. Selon le dossier de l'accusation, des automatismes auraient pu être installés sur les voies, qui auraient ralenti le train.
Il s'agit de l'accident ferroviaire le plus meurtrier au Japon depuis 1963, quand 161 personnes avaient trouvé la mort à Yohohama, près de Tokyo, dans une collision entre plusieurs trains et un camion.

La Cour suprême du Japon a mis fin à un long feuilleton judiciaire en confirmant l'acquittement de trois ex-dirigeants d'une des principales compagnies ferroviaires du pays, accusés de négligence après un déraillement survenu en 2005.

La décision prise lundi et rapportée mardi par les médias locaux vient entériner des jugements précédents qui avaient blanchi, il y a déjà plusieurs années, Masataka Ide, 82 ans, Shojiro Nanya, 75 ans, et Takeshi Kakiuchi, 73 ans, anciens responsables de West Japan Railway (JR West).

Le 25 avril 2005, une rame de banlieue de JR West, circulant dans les environs d'Osaka à l'heure de pointe matinale, s'était encastrée dans un immeuble après avoir amorcé un virage à une vitesse excédant largement la limite autorisée. Le jeune conducteur, qui voulait ainsi rattraper un retard de plusieurs secondes pour lequel il encourait vraisemblablement des pénalités de la part de son employeur, avait péri, ainsi que 106 passagers. Quelque 560 autres voyageurs avaient été blessés.

Pas d'obligation d'installer un dispositif de sécurité

Selon le dossier de l'accusation, des automatismes auraient pu être installés sur les voies, qui auraient ralenti le train. Mais la justice a conclu que les trois dirigeants n'étaient pas légalement obligés de mettre en place un tel dispositif de sécurité à l'époque où l'accident est survenu. Un autre patron de JR West, Masao Yamasaki, aujourd'hui âgé de 74 ans, avait également été acquitté en 2012.

Il s'agit de l'accident ferroviaire le plus meurtrier au Japon depuis 1963, quand 161 personnes avaient trouvé la mort à Yohohama, près de Tokyo, dans une collision entre plusieurs trains et un camion. Auparavant, le 25 février 1947, un train de passagers avait déraillé dans la préfecture de Saitama, au nord de la capitale, pour cause d'excès de vitesse. Bilan: 184 morts et près de 500 blessés.

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 13/06/2017 à 12:53
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Bah les autorités japonaises trouvent normal qu'il n'y ai pas de sécurité aux centrales nucléaires il fallait bien se douter que pour les trains c'était la même idéologie néolibérale appliquée.

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