Ryanair table sur 90 à 100 millions de passagers cette année : l'action flambe en Bourse

Le groupe de compagnies à bas coûts a creusé sa perte nette au premier trimestre de son exercice, à 273 millions d'euros, contre 185 millions l'an dernier. Pour autant, le trafic se redresse à la faveur de la progression de la vaccination en Europe et Ryanair revoit à la hausse ses prévisions de trafic annuel.
(Crédits : Paul Hanna)

La perte nette enregistrée par le groupe Ryanair (Ryanair, Buzz, Lauda, Malta Air)  au cours du premier trimestre de son exercice fiscal (avril-juin) s'est creusée par rapport à la même période de l'année dernière puisqu'elle est passée de 185 millions d'euros l'an dernier à 273 millions d'euros. Mais elle reste inférieure aux prévisions des analystes qui tablaient en moyenne sur une perte de 283 millions d'euros. De quoi satisfaire les investisseurs. Vers 11h4(, le cours de bourse de Ryanair augmentait de près de 4,5%.

Les coûts opérationnels bondissent

Limitées par rapport aux compagnies traditionnelles en raison d'un recours important à la sous-traitance, les pertes du groupe sont la conséquence de la reprise de l'activité. Celle-ci s'accompagne en effet d'une hausse des coûts opérationnels de 116% liés aux restrictions de voyage, qui n'est pas compensée par les recettes, dans la mesure où les prix des billets restent très inférieurs à ceux observés avant la crise du Covid-19.

"Nous avons gardé un niveau stable d'avions et équipages à travers le trimestre et avons recruté des personnels de cabine supplémentaires pour nous permettre d'augmenter notre service rapidement au deuxième trimestre avec la levée des restrictions" de voyage, a expliqué Michael O'Leary, il, ce qui a contribué à gonfler les coûts.

Le trafic reprend des couleurs

Ryanair a transporté 8,1 millions de passagers au cours du premier trimestre contre 500 000 il y a un an, période marquée par l'arrêt quasi-total du transport aérien mondial. Cette hausse de trafic se traduit par une hausse du chiffre d'affaires de... 196%, à 371 millions d'euros. Cette hausse se poursuit. Michael O'Leary a indiqué que le lancement du certificat sanitaire européen le 1er  juillet et l'élimination de la quarantaine pour les personnes vaccinées arrivant du Royaume-Uni à la mi-juillet ont généré un bond des réservations ces dernières semaines. A la faveur des congés estivaux, le groupe de compagnies à bas prix anticipe à présent un doublement du nombre de passagers de 5 millions en juin à 9 millions en juillet puis 10 millions en août, "s'il n'y a pas de nouveaux problèmes liés au covid".

Le groupe table en effet sur la vaccination en Europe. Ryanair s'attend désormais à transporter entre 90 millions et 100 millions de passagers au cours de l'exercice financier se terminant fin mars 2022, contre une prévision antérieure de 80 millions à 100 millions. Ryanair prévoit en effet  une "forte reprise" en hiver et l'été prochain, alors que ses concurrents réduisent leurs capacités. L'an dernier le groupe a transporté 27,5 millions de passagers au cours de l'année qui s'est terminée en mars 2021, soit une baisse par rapport au record de 149 millions de passagers atteint l'année précédente.

S'il reste impossible de fournir une prévision de bénéfices fiable pour l'exercice financier en cours, le groupe s'attend prudemment à enregistrer une légère perte ou à retrouver son niveau d'équilibre, a déclaré le directeur général Michael O'Leary dans un communiqué.

Ryanair, dont le bilan est l'un des plus solides du secteur aérien, a déclaré disposer de réserves de trésorerie de 4,06 milliards d'euros, contre 3,15 milliards à la fin du mois de mars, à la suite d'une émission obligataire de 1,2 milliard d'euros réalisée en mai.

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Commentaires 4
à écrit le 27/07/2021 à 10:11
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La France n’est pas le seul pays à aider ses compagnies aériennes, durement touchées par la crise sanitaire. La Commission européenne approuve les 525,3 millions d’euros d’aides publiques accordées par l’Allemagne à la compagnie aérienne allemande Co...

à écrit le 26/07/2021 à 13:17
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Et dans le même temps, nos écolos se vengent sur le chauffage au bois !

le 27/07/2021 à 16:58
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Ce ne sont pas les écologistes qui nuisent au transport aérien ! Il était déjà mal en point en 2019, le covid l'a achevé en 2020. Les raisons ? Un modèle économique imbécile, le «bas-coût/bas-prix» (low-cost). Les prix des billets étant inférieurs au...

à écrit le 26/07/2021 à 9:43
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Cela profite donc au gars qui ne veut plus de subvention massive au secteur aérien, c'est bien c'est mérité.

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