Le recrutement de Djebbari chez CMA CGM retoqué pour "risques déontologiques substantiels"

La Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a recalé un projet de reconversion de l'ex-ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari chez l'armateur CMA-CGM en pointant des "risques déontologiques substantiels", selon un avis publié mardi.
Jean-Baptiste Djebbari
Jean-Baptiste Djebbari (Crédits : POOL)

La reconversion de l'ancien ministre des transports fait des vagues. Si Jean-Baptiste Djebbari a obtenu un feu vert de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) pour siéger au conseil d'administration d'Hopium, une startup spécialisée dans la construction de voitures à hydrogène, son projet d'occuper les fonctions de vice-président exécutif en charge du pôle spatial que l'armateur maritime CMA CGM envisage de créer a été recalé en raison des "risques déontologiques substantiels".

Incompatible

Au regard des dossiers que l'ex-ministre a eu à gérer (l'intermodalité, l'aviation civile, les applications satellitaires, les ports ou les transports maritimes) un tel poste est "incompatible" avec ses anciennes fonctions et provoquerait un risque de mise en cause "substantiel" du "fonctionnement indépendant et impartial de l'administration". Selon l'Autorité, le fait que Jean-Baptiste Djebbari a rencontré à huit reprises les cadres dirigeants de CMA CGM. sème "un doute légitime quant aux conditions dans lesquelles le ministre a exercé ses fonctions gouvernementales, au regard des principes déontologiques et de l'obligation de prévention des conflits d'intérêts qui s'imposent à lui".

En revanche, la création Jean-Baptiste Djebbari d'une société de conseil a été validée. Mais sous conditions très strictes puisque la HATVP a mis en garde l'ex-député LREM de la Haute-Vienne contre le risque pénal "de prise illégale d'intérêts" dans les cas où sa future société de conseil aurait comme cliente une entreprise du secteur des transports.

Par ailleurs, si la HATVP avait accepté sa nomination au conseil d'administration d'Hopium, elle avait assorti son feu vert de plusieurs "réserves". Notamment celle de ne pas entreprendre de démarche auprès du ministère des Transports pendant trois ans.

(avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 26/05/2022 à 8:34
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Répugnant arriviste qui a cherché à se faire passer pour pilote de ligne !

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