En se dotant d'une rotative Rotoman 16 pages, dernière-née de la gamme, le groupe familial complète son parc machines. « Nous sommes les premiers à disposer d'un tel équipement en France, insiste le PDG, Emmanuel Fabrègue. Cette rotative va nous permettre d'accroître nos capacités de production et de compléter notre outil industriel pour faire face à la demande de nos clients. Nous avions investi en 2001 dans une rotative 16 pages américaine Sunday, qui dispose d'une largeur de coupe de 63 cm. La Rotoman offre une coupe de 62 cm. Cette petite différence devrait nous faire économiser, sur la durée de vie de cette machine, c'est-à-dire vingt ans, quelque 1.500 tonnes de papier. » Le tout pour un résultat équivalent?: même si elle produit 65.000 cahiers à l'heure, sa mise en ?uvre est deux fois plus rapide que la Sunday.

Cet investissement participe d'une réflexion globale de l'entreprise. L'imprimerie Fabrègue a ainsi obtenu, dès 2003, le label « Imprim'Vert » et, depuis un an, elle s'inscrit dans le cadre des programmes FSC (Forest Stewardship Council) et PEFC (Programme de reconnaissance des certifications forestières) qui garantissent une gestion durable des forêts. L'imprimeur a conçu son process de fabrication en exigeant zéro rejet tant dans l'atmosphère qu'à l'égout. Les eaux de fonctionnement des machines ne contiennent pas d'alcool et sont recyclées. De plus, ses deux rotatives et ses quinze machines d'impression utilisent des encres végétales.

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« Ces labels ont été un déclencheur dans notre profession souvent décriée par le public qui pense que nous coupons des arbres pour faire du papier alors que nous utilisons des bois d'élagage, précise Emmanuel Fabrègue. Produire plus propre nous a permis de gagner de nouveaux clients, sensibilisés à la protection de l'environnement. » Le personnel a été associé à cette démarche avec l'utilisation accrue de produits non dangereux pour leur santé.

Après deux ans de procédure, la certification ISO 14001 est attendue début 2009. Fabrègue serait la première imprimerie du Limousin à l'obtenir. « Il nous restera alors à faire des économies d'énergie et d'eau », assure son dirigeant. Fondé en 1892, le groupe emploie 400 salariés pour un chiffre d'affaires de 45 millions d'euros et une production annuelle de 20.000 tonnes de documents papier.

Corinne Mérigaud,

à Limoges