Une pluie de récompenses pour Eurosit

Le fabricant de sièges de bureau a été doublement couronné, pour le design de son fauteuil Peacock et son management de la qualité.

Eurosit, spécialiste du siège de bureau, n'en finit pas de rafler les récompenses. L'entreprise de Nevers, qui a rejoint en 1997 le giron du groupe Sofikoa-Sokoa, est même la seule en Bourgogne à avoir reçu le prix qualité et performance 2008. Organisé par le Mouvement français pour la qualité (MFQ), ce prix la distingue pour son management de la qualité. Quelques mois auparavant, son Peacock, un siège « écoconçu » (comme beaucoup de ses modèles aujourd'hui), réalisé avec le concours des designers Jean-Sébastien Lagrange et Ariane Epstein, a obtenu une étoile de l'Observeur du design 2009. Au même titre que l'hélicoptère Eurocopter EC135 revisité par Hermès International ou que la tablette de chocolat de Valrhona.

250.000 sièges

Avant d'en arriver là, Eurosit a dû réaliser des investissements assez lourds pour entrer dans les canons du développement durable. À titre d'exemple, pour bannir les colles à solvant, aujourd'hui remplacées par une colle thermofusible, c'est le process qui a été révisé. Ces efforts se sont révélés payants, notamment auprès des collectivités, de plus en plus nombreuses, depuis le Grenelle de l'environnement, à pratiquer l'achat responsable. Eurosit vient ainsi d'obtenir un marché à la Mairie de Paris de près de 400.000 euros et, surtout, au ministère des Finances, pour un montant de 2 millions d'euros. C'est ce qui explique que, malgré un contexte économique morose, Eurosit devrait voir son chiffre d'affaires progresser encore en 2009. Cette année, il s'élève à 19 millions d'euros, pour près de 250.000 sièges produits par les 135 salariés.

Pour autant, rien n'est acquis. « Le renouvellement des gammes est bien entendu essentiel dans notre métier, précise Jean-Pierre Alaux, le directeur d'Eurosit. Mais ce qui est nouveau, c'est le taux de rotation. Avant, un siège avait une durée de vie, en catalogue, de dix ans. Aujourd'hui, il ne dure plus que trois à cinq ans. Or, à raison de 300.000 à 400.000 euros investis en recherche et développement pour chaque nouvelle gamme, nous avons intérêt à ne pas nous tromper. »

un service sur mesure

Dans les ateliers de Nevers, aucun stock. « Chaque siège est configuré au moment de la commande, en fonction du choix du client, explique encore Jean-Pierre Alaux. Du revêtement à l'intégration de supports lombaires, nous pouvons assurer un service sur mesure. C'est un plus qui nous distingue de nos concurrents. » Eurosit, qui réalise 50 % de son chiffre d'affaires auprès de grands comptes, peut même pour ces clients importants adapter un siège aux besoins spécifiques d'une personne qui souffrirait, par exemple, d'un handicap léger.

Aujourd'hui, Eurosit souhaite poursuivre son développement, en accroissant la part de son activité à l'export. « 4 %, c'est peu, souligne Jean-Pierre Alaux. Notre objectif est d'atteindre rapidement les 10 %. »

À 60 ans tout ronds, cette belle entreprise, qui a racheté en 2006 la société d'accessoires de bureau Genexco, s'estime désormais armée pour grignoter, grâce à l'innovation, des parts de marché, en premier lieu en Europe de l'Ouest. n

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