WooGroup se lance sur les transferts d'argent low-cost

La société a levé 5 millions d'euros sur le marché libre qui serviront à financer ses projets de développement.

Entrée il y a une semaine sur le marché libre via une cotation directe, WooGroup a la particularité de pouvoir dire qu'elle se joue de la crise. Spécialisée dans le transfert d'argent à bas coût, la société distribue un ensemble de services de transferts financiers et paiements mobiles, sans agence physique, grâce à l'utilisation de supports technologiques?: un système de kiosques (similaire aux distributeurs de billets), le téléphone mobile et la carte de débit prépayée rechargeable.

L'offre du groupe se destine majoritairement aux expatriés et son ambition est claire?: d'ici cinq ans, concurrencer le leader actuel, Western Union. Il faut dire que WooGroup est sur un marché colossal. En 2007 selon l'Ifad (le Fonds international pour le développement agricole), 200 millions d'expatriés ont transféré plus de 311 milliards de dollars.

compétitivité tarifaire

Dans la première phase de son développement, l'entreprise envisage d'ouvrir deux zones d'échanges?: états-Unis-Mexique et Europe-Maroc. Dès novembre 2009, avec la transcription en droit français de la directive européenne Sepa (Single Euro Payment Area) qui favorise les transferts d'argent, WooGroup entend développer son modèle à d'autres marchés?: Grande-Bretagne-Inde, France-Afrique francophone et Allemagne-Turquie. Sachant que le groupe mise surtout sur la compétitivité tarifaire de son offre vis-à-vis de celle de ses concurrents, assez gourmands en commissions. Et pour cause, Western Union, comme l'ensemble des banques, doivent rémunérer le coût de leurs guichets alors que Woogroup a développé un modèle sans agences.

En 2009, la société a prévu de dégager un chiffre d'affaires de 4 millions d'euros. L'an prochain, l'activité devrait atteindre 43 millions. La direction table sur 200 millions d'ici à trois ans. En termes de marges, WooGroup vise un taux de 9 % cette année et de près de 29 % dans deux ans. Grâce à son inscription sur le marché libre, la société a pu lever 5 millions d'euros. Elle se servira de ces fonds pour financer ses projets de développement, notamment la mise en place des kiosques. 260 devraient être opérationnels cette année, près de 50.000 à l'horizon trois ans.

Pascale Besses-Boumard

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