Millet monte en puissance

Ce fabricant et distributeur de portes et fenêtres en bois et PVC, basé dans les Deux-Sèvres, vient de se renforcer à La Réunion.

Implanté à Brétignolles (Deux-Sèvres), le groupe Millet vient de reprendre la société Sorémir, à La Réunion. Avec 30 salariés et un chiffre d'affaires de 4 millions d'euros, cette PME est spécialisée dans la fourniture et la pose de fenêtres en PVC. En fait, Millet est présente depuis une quinzaine d'années dans l'île, où elle a fait construire en 2006 une unité de production de menuiseries aluminium, Millet Océan Indien.

Le groupe des Deux-Sèvres puise son origine dans l'atelier artisanal de menuiserie, ébénisterie et charpente en bois, créé, en 1946, par Camille Millet, père de l'actuel PDG, Claude. L'entreprise est passée au stade industriel au milieu des années soixante-dix avec l'ouverture à Beaulieu-sous-Bressuire, toujours dans les Deux-Sèvres, d'une usine de production de fenêtres et portes-fenêtres en bois qui existe toujours.

« Nous avons lancé la menuiserie PVC en 1989. Dix ans plus tard, nous avons ouvert un site de fabrication de menuiseries alu à Vihiers (Maine-et-Loire). Nous avons choisi Vihiers en raison de sa situation géographique, relativement peu éloigné d'Angers, mais aussi parce que nous avions des difficultés à recruter sur le bocage », souligne le PDG, Claude Millet.

Parallèlement à une croissance interne, l'entreprise se développe grâce à des acquisitions. En 2000, elle reprend dans la Manche, près de Granville, deux usines spécialisées l'une dans la fenêtre PVC, l'autre dans les portes d'entrée en bois et en acier. Aujourd'hui, le groupe dirigé par Fabrice Millet, directeur général, emploie 650 personnes pour un chiffre d'affaires de l'ordre de 80 millions d'euros.

écoconstruction

Ces dernières années, Millet a franchi un nouveau palier en intégrant l'écoconstruction. Une démarche qui englobe aussi bien les process que les produits. En 2007, le groupe s'est même doté d'un nouveau siège social 100 % écologique. En outre, Millet a opté, dès 2003, pour le PVC sans plomb. « Avec le FCBA (institut technologique), nous avons développé deux gammes de fenêtres bois, selon la méthode d'écoconception. Ainsi nous utilisons moins de matière première, un assemblage sans colle et l'application de produits de finition à l'eau », précise Claude Millet.

Toutes les gammes de produits bois, PVC et aluminium affichent des performances thermiques exigées par la réglementation (RT 2005). De plus, l'entreprise prend en charge le recyclage des vieilles fenêtres. Les différents sites de production ont été soumis au « bilan carbone ». Ils sont également chauffés avec le bois issu de la production, principalement des copeaux. L'économie réalisée est estimée à quelque 313.000 litres de fioul, soit 2,4 MWh. Enfin, la flotte de 30 camions roule au diester.

ossature bois

Cet engagement dans le développement durable trouve un logique prolongement dans la nouvelle unité de 4.500 m2 construite sur le site de Brétignolles. Cette usine qui sera livrée en 2009 sera dédiée à l'écoconstruction et plus spécifiquement à l'ossature bois. Cette activité devrait créer autour de 70 emplois dans les années à venir.

Par ailleurs, le groupe va poursuivre le développement de son réseau de boutiques de vente et de pose de ses produits pour les particuliers. L'enseigne « La porte d'à côté », créée il y a une dizaine d'années a été relancée l'année dernière. Aujourd'hui, une quinzaine de franchises couvrent le territoire national. Ce nombre devrait rapidement s'accroître. n

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