Berkem s'allège pour avancer

Spécialiste de l'extraction végétale et de la chimie de formule, le groupe assure son développement en cédant des actifs non stratégiques.

Ne souhaitant pas dépendre des banques pour financer ses projets, Olivier Fahy, le PDG de Berkem, a vendu courant 2008 sa division « actifs innovants », un catalogue de compléments nutritionnels considéré comme une activité non stratégique. « Avec 15 millions d'euros de capitaux propres, nous avons acquis une solidité financière que nous n'avions pas. Nous nous donnons les moyens de nos ambitions. »

marges restaurées

Créé en 1964, le groupe Berkem, implanté à Gardonne (Dordogne), emploie une soixantaine de salariés et a réalisé un chiffre d'affaires de 11,85 millions d'euros en 2008, contre 13 millions d'euros avant la cession. Un montant que l'entreprise devrait retrouver dès cette année. En attendant, avec des fonds propres confortables et des marges restaurées, le groupe se recentre sur ses deux métiers principaux pour lesquels des capacités de production ont été libérées.

L'extraction végétale, l'une de ses deux activités, cible la cosmétique, mais aussi l'agro- alimentaire, qui devient un axe de développement. « Nous investissons dans un pilote, un plateau de transfert de technologie entre les laboratoires universitaires et nos clients industriels », commente Olivier Fahy. Cet outil, qui coûte 150.000 euros, sera inauguré fin 2009. Issus de plantes achetées principalement en Europe et notamment en France pour mieux maîtriser leur traçabilité, ces actifs ont pour vocation d'être intégrés dans des produits agroalimentaires afin de leur conférer des vertus nutritionnelles. Mais Berkem est aussi connu des professionnels de la cosmétique pour ses extraits végétaux à propriétés antioxydantes et pour sa capacité à vectoriser les antioxydants à travers la peau.

Son autre métier, centré sur la chimie de formulation, cible notamment le traitement des matériaux de construction et du bois destiné à la construction neuve ou à la rénovation. Berkem achète des molécules insecticides et antifongiques utilisées dans l'agriculture et les reformule pour leur permettre de pénétrer le bois et d'être adaptées au marché du bâtiment.

marché noble

« Nous sommes sur un marché noble, le bois, et qui sera présent dès que le bâtiment va redémarrer. Nous avons une capacité d'innovation fabuleuse », argumente Olivier Fahy, bien qu'à la suite des turbulences du marché de l'immobilier il ait dû procéder à un rajustement des effectifs.

Claude Mandraut,

à Bordeaux

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