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Après le Royaume-Uni en avril, c'est au Canada qu'Oxatis ouvre une nouvelle filiale. L'entreprise marseillaise, spécialisée dans les services en ligne pour artisans, commerçants et TPE et leader des e-boutiques en Europe, complète ainsi son réseau, après l'Espagne et l'Italie.

Ce passage outre-Atlantique est une sorte de retour aux sources pour Marc Schillaci, président du directoire d'Oxatis. Déjà, en 1997, il avait créé aux États-Unis une des toutes premières plates-formes d'e-commerce pour les entreprises. « C'était révolutionnaire à l'époque. » Après l'avoir revendue à un Canadien en 2000, il rentre en France et crée Oxatis en 2001.

« Les débuts ont été difficiles avec l'éclatement de la bulle Internet, reconnaît Marc Schillaci qui s'implante dans la zone franche de Marseille. Les exonérations liées nous ont permis de recruter nos premiers collaborateurs. »

Aujourd'hui, l'entreprise emploie 35 personnes pour un chiffre d'affaires de 2 millions d'euros (quasiment le double de 2007), et les solutions d'e-commerce d'Oxatis ont déjà convaincu plus de 6.000 clients commerçants, artisans et TPE et abouti à la création de plus de 20.000 sites. « Nous revendiquons 15 % du marché français », précise Marc Schillaci qui a su séduire avec ses solutions d'e-commerce à bas prix.

« Nos clients sont essentiellement des commerçants traditionnels pour lesquels nos offres permettent de réaliser rapidement et facilement un site de vente en ligne et donc d'augmenter le chiffre d'affaires. Pour d'autres, essentiellement sur des marchés de niche, nous leur permettons d'avoir une dimension nationale, voire internationale. »

Et, pour récompenser les meilleurs d'entre eux, Oxatis a lancé les premiers trophées de l'E-Commerce Academy. L'occasion de souligner de « belles histoires » de très petites entreprises, mais aussi de PME, nouvelle cible de l'entreprise.

nouvelle gamme

La société vient en effet de lancer une nouvelle gamme de services dédiés, Open Enterprise. C'est avec cette offre étoffée qu'Oxatis compte s'attaquer à de nouveaux marchés, notamment l'Allemagne et certains pays d'Europe de l'Est. « Il reste des freins à lever : dans certains pays, les infrastructures Web et postale ne sont pas encore adaptées à l'e-commerce. Sans parler de l'adoption de moyens de paiement, comme la carte bancaire, qui n'est pas encore faite partout », analyse Marc Schillaci.

Béatrice Delamotte