Electruckcity lance l'utilitaire électrique

Le réseau distribue un camion 100 % électrique qui roule déjà à Londres et à Amsterdam.

Île-de-France/transport

L'initiative s'ancre dans la droite ligne de l'impulsion du gouvernement qui espère lancer en septembre un appel d'offres pour 100.000 véhicules électriques visant à équiper de grands groupes tels que La Poste, EDF ou France Télécome;lécom-Orange. Electruckcity espère bien en être. « L'État fera appel à plusieurs constructeurs et, bien sûr, nous serons candidats », rapporte Michel Albrand, consultant et ancien président de Man France, qui a lancé le projet avec Frédéric Deret, patron du transporteur orléanais Deret (170 millions de chiffre d'affaires) et aujourd'hui premier client d'Electruckcity.

Les deux hommes ont obtenu, pour la France, l'exclusivité de la distribution (et des services associés, du conseil à la maintenance) du 5,5 tonnes 100 % électrique fabriqué par le premier constructeur britannique d'utilitaires électriques, Modec. Les camions de ce dernier roulent déjà, outre-Manche, pour les leaders de la messagerie et de la distribution UPS, Tesco et Fedex, ainsi qu'à Amsterdam. Electruckcity emboîte ainsi le pas au distributeur Newteon, créé en 2006, dans un contexte économique qui a substantiellement infléchi les ventes dans ce secteur.

75.000 euros à L'ACHAT

Qu'importe. Alors que, selon le Laboratoire d'économie des transports (LET), le transport de marchandises en ville représente 30 % du bilan énergétique des transports urbains, Electruckcity croit en son avenir. Ce dernier a pour l'heure commandé 100 camions ? dont 40 pour le groupe Deret ? à Modec. « Pour un investissement de départ de 6 millions d'euros, nous visons la vente de 1.500 véhicules par an d'ici à 2012 [avant l'arrivée sur le marché des majors de la construction automobile, Ndlr] et un ?payback? sur cinq ans », note Michel Albrand.

Au prix de 75.000 euros le camion, soit le double d'un utilitaire classique équivalent, l'offre vise les transporteurs et les collectivités locales qui veulent alléger le bilan énergétique de leur activité de « dernier kilomètre » de la chaîne des transports. « Avec un coût de 3,50 euros aux 100 km, contre 18 euros pour un véhicule lambda, notre camion est rentabilisé au bout de cinq ans d'utilisation », assure Michel Albrand, qui souligne que l'achat est subventionné par l'État.

Marine Relinger

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