Selexens prospère sur la présélection

Toutes les entreprises de recrutement ne connaissent pas la crise. La PME marseillaise exploite à fond sa niche de marché.

PACA/recrutement

Ils se sont connus en 1998 à l'école de management Euromed Marseille. Mais c'est en 2005 que Cédric Robin fonde dans la capitale phocéenne Selexens, puis fait appel à Gil Couyère. Entre temps, l'un et l'autre avaient constaté, dans leurs parcours professionnels respectifs, la difficulté des recruteurs à trouver certains profils de cadres ou agents de maîtrise. Ils ont donc décidé de s'investir sur une niche bien spécifique : l'évaluation à distance et la présélection de candidats à des fonctions « informatique-télécoms » et « commercial-marketing » pour des postes réclamant de deux à six ans d'expérience et proposant un niveau de salaire compris entre 25.000 et 55.000 euros par an. Leur premier client : Club Internet.

Depuis, d'autres, et pas des moindres (Dell, Bouygues Télécom, Orangina Schweppes, Autogrill, Avis, etc.), ont testé la méthodologie fondée sur une technique qu'ils ont eux-mêmes définie et « industrialisée » via un logiciel qui permet, de plus, au recruteur de suivre sur le Net l'avancée du processus de sélection. Depuis, Selexens affiche une progression constante de son chiffre d'affaires : 350.000 euros en 2006, 800.000 euros en 2007, 1,5 million d'euros en 2008 pour un total annoncé de 15.000 évaluations à distance sur l'année.

En 2009, elle table sur 2 millions d'euros. Les effectifs ont été multipliés par quatre sur la même période, passant de 7 à 30 collaborateurs dont une majorité de chargés de recrutement diplômés à bac + 5.

Réseau Entreprendre Paca, Total Développement Régional, Oseo ont apporté leur contribution à l'essor de la société qui prévoit encore de s'étoffer. « Quatre développeurs déploient les potentialités de notre logiciel et d'autres recrutements interviendront en fonction de nos missions. Nous pouvons établir une liste qualitative de candidats à l'entretien pour un tarif inférieur aux cabinets traditionnels », indique Cédric Robin.

La PME soutient par exemple avoir traité pour Red Bull 10.000 candidatures, présenté 300 postulants pour 100 finalement recrutés. Le tout en cinq semaines.

Pour Gil Couyère, « les DRH, dans cette période économique perturbée, n'hésitent plus à expérimenter de nouvelles pratiques de recrutement aptes à réduire leurs coûts. Nous nous engouffrons dans la brèche. Après avoir testé Selexens et constaté qu'un candidat présenté sur deux est embauchable, elles reviennent généralement vers nous ». n

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