Un biocarburant de troisième génération pour Fermentalg

L'entreprise propose de nouveaux débouchés pour les algues.

aquitaine/énergie

Biologiste spécialisé dans l'aquaculture, Pierre Calleja a fondé Fermentalg à Libourne (Gironde), en janvier 2009. L'entreprise vient déjà de lever 2 millions d'euros auprès de CEA Valorisation, Picoty Développement, Émertec et Aquitaine Création Investissement. Mais Pierre Calleja n'est pas arrivé les mains vides. Il avait travaillé en amont au projet et déposé un brevet sur un procédé permettant de produire à grande échelle et sans lumière des microalgues.

Les familles de microalgues sur lesquelles il fait des recherches sont destinées à devenir des biocarburants de troisième génération. Sur 1.000 mètres carrés, grâce à ce processus, on peut faire pousser dans le noir, sans produits chimiques, pesticides ou rejets polluants, des algues fournissant un volume de biocarburant qui nécessiterait la mise en culture de 400 hectares de colza. « On résout le problème d'occupation des sols et de compétition avec l'alimentation », souligne Pierre Calleja.

Huit chercheurs ? docteurs et ingénieurs ? travaillent sur le sujet. Certains sont détachés dans un laboratoire du CEA à Cadarache puisqu'il existe un partenariat entre cet organisme et Fermentalg. D'autres embauches sont prévues rapidement.

module industriel

Le calendrier de la montée en puissance de l'entreprise est, lui, bien calé : fin 2009-début 2010, deuxième tour de table de 6 millions d'euros, mi-2010, création d'un prototype préindustriel, fin 2011-début 2012, mise en place d'un premier module industriel, 2012, troisième tour de table de 20 à 25 millions d'euros.

Claude Mandraut, à Bordeaux

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