1.100 sites sous l' ? il vigilant d'Osmos

La PME, qui exploite une technologie basée sur la fibre optique, crée un système de surveillance des structures de bâtiments via Internet.

Île-de-france/infrastructures

Le point commun entre la tour Eiffel, le Stade de France, le tunnel sous la Manche et le pont de Manhattan à New York ? Tous ces sites sont placés sous les yeux vigilants d'Osmos, une PME spécialisée dans la surveillance des structures, un domaine où elle est devenue un acteur majeur au niveau mondial en quelques années. Au total, pas moins de 1.100 sites bénéficient aujourd'hui dans le monde de la technologie mise au point par Bernard Hodac.

Tout commence dans les années 1980. À 22 ans, cet entrepreneur crée une société de consulting en relations industrielles franco-allemandes et conseille ses clients qui veulent accéder aux programmes de recherche financés par l'UE. Il accompagne ainsi l'un d'entre eux sur un projet de fibre optique et brevette une « corde optique ». Quelques années, plus tard, ce touche-à-tout crée la société Deha-Cord pour exploiter un système de haubanage original qui utilise des tirants métalliques pour structures industrielles et commerciales. Il revend l'affaire en 1998 et réinvestit dans la R&D sur la corde optique.

Il crée Osmos en juillet 2001. « Quelques semaines plus tard, rappelle Bernard Hodac. c'était le 11-Septembre et les attentats de New York. » Il décide alors d'offrir plusieurs exemplaires de son système de surveillance des structures à la ville pour sécuriser les bâtiments ébranlés par les explosions. « Comme je n'arrivais pas à avoir de contacts depuis la France, je suis allé sur place. » À force de persévérance, il arrive à convaincre les grands cabinets de mesure de l'intérêt de sa solution qui équipera ? gratuitement ? les bâtiments autour de Ground Zero.

Depuis, sa solution, très originale, a séduit de nombreux clients dans le monde. « En l'absence de critères d'aspects visuels et physico-chimiques, on ne connaît pas l'évaluation d'une structure (pont, tunnel, barrage?) enterrée ou de surface. Notre technologie permet de donner des informations en temps réel sur le comportement de la structure via le Web. Elle agit comme la boîte noire d'un avion », détaille Bernard Hodac. Aujourd'hui, sa technologie, validée et brevetée, est utilisée à grande échelle, aussi bien par des propriétaires que des maîtres d'?uvre ou des assureurs. « Notre système accepte tous types de capteurs, ce qui en fait une solution universelle », précise le PDG.

Avec 40 salariés répartis sur trois sites (Courbevoie, Rouen et Cologne, en Allemagne), Osmos a réalisé un chiffre d'affaires de 11,5 millions d'euros en 2008, en hausse de 35 % par rapport à l'année précédente.

une logique de standard

Et 2009 s'annonce plutôt bien, même si le chiffre d'affaires ne devrait progresser « que » de 20 %. Pour compenser, Bernard Hodac a identifié 25 secteurs, utilisateurs potentiels de ses solutions, et conçu des info-guides « pour rendre accessibles nos formules de façon moins contraignante que la licence. Nous sommes dans une logique de standard qui peut s'adapter aussi bien à des écoles qu'à des ponts ? il en existe 600.000, rien qu'aux États-Unis ? ou des parkings ». Avec un argument de poids : « Réhabiliter un pont plutôt que de le reconstruire permet d'économiser le poids de l'ouvrage en CO2? » n

Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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il faudrait que les politiciens ici au Quebec prennent conscience que cette technologie est indispensable ppour notre securite et aussi pour notre porte-monnaie. 500 M $ doivent etre depenses d'ici 2015 pour detruire et reconstruire !!! tout simpleme...

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