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Ils ont mis du temps à se faire un nom, mais c'est parti ! L'éditeur de logiciels pour la virtualisation des applications, Systancia, est en train de s'imposer comme solution alternative au leader du marché, l'américain Citrix. La société a démarré ses développements en 1998 et la commercialisation de ses premiers produits en 2004. « À l'époque, nous vendions surtout aux PME », se souvient Christophe Corne, PDG et fondateur de la société.

des coûts réduits

Les petites entreprises sont en effet plus curieuses de cette technologie, qui consiste à centraliser une application logicielle et ses données sur un serveur informatique et en assurer l'exécution à distance depuis le poste de travail des utilisateurs. Principaux avantages de cette « virtualisation » : une réduction sensible des coûts informatiques, due à une moindre consommation d'énergie, une maintenance réduite au plus simple et un budget licences logicielles nettement diminué.

Rentable depuis 2006, Systancia a élargi sa cible aux grands comptes. Son plus gros client est aujourd'hui la société de gestion immobilière Foncia, qui, après avoir équipé ses agences françaises, vient de signer un contrat pour le déploiement de la même solution en Allemagne, en Suisse et en Belgique. Le nombre de clients de Systancia atteint maintenant 60.000 utilisateurs dans 500 entreprises.

Systancia a doublé son chiffre d'affaires en 2008 et a réalisé 1 million d'euros. La même année, la société a procédé à une levée de fonds de 1,5 million d'euros auprès d'A Plus Finance, qui détient désormais 30 % du capital aux côtés des fondateurs et des collaborateurs. Ces fonds doivent financer l'internationalisation de Systancia. « Notre stratégie est de réussir en Europe comme nous sommes en train de réussir en France », poursuit Christophe Corne. La société vient d'ouvrir des bureaux en Grande-Bretagne en octobre et espère une première contribution anglaise de 200.000 euros au chiffre d'affaires 2009, qui devrait atteindre 3 millions d'euros. L'effectif global est de 37 personnes.

Paradoxalement, la crise est plutôt porteuse pour les solutions de virtualisation, dont les atouts suscitent l'intérêt des entreprises. Systancia prévoit donc de s'implanter en Allemagne en 2010 et de réaliser un chiffre d'affaires de 15 millions d'euros en 2015. « C'est ambitieux, mais nos investissements sont amortis et nos projets se concrétisent », conclut Christophe Corne.

Sophy Caulier