Cybergun reprend confiance. Le cours de Bourse du fabricant d'armes factices, qui a présenté ses résultats semestriels hier, s'est envolé de 15 % en séance. La veille, l'action du groupe, basé dans l'Essonne, était tombée à 3,60 euros, son plus bas niveau depuis son introduction en Bourse en 1999. Le titre, qui avait culminé à 18 euros en 2004, a été divisé par cinq depuis.

De fait, le groupe souffrait à la fois d'une trop grande exposition aux États-Unis, de la concurrence de jouets comme les consoles de jeux de troisième génération, ainsi que de l'acquisition de sociétés insuffisamment rentables. À présent, les États-Unis ne représentent plus que 58 % du chiffre d'affaires de Cybergun, contre les deux tiers un an auparavant.

Objectif 2008 maintenu

En outre, face à la concurrence, la société qui fabrique des Beretta, Sig Sauer et autres Kalachnikov s'est positionnée sur des prix bas. Conséquence : elle a vu son chiffre d'affaires croître de 7 % (à périmètre et taux de change constants) au cours du premier semestre de l'exercice 2007-2008 (clos en septembre). En ces temps de crise économique, cela lui laisse augurer de bonnes ventes de Noël. Cybergun a d'ailleurs maintenu ses objectifs pour 2008 : stabilité de ses ventes aux États-Unis et croissance à deux chiffres de ses revenus en Europe et dans le reste du monde, comme au premier semestre. Celui-ci s'est soldé par un retour aux bénéfices, avec un résultat net de 147.000 euros, après une perte de 308.000 euros lors de la même période un an plus tôt. Car ? et ce n'est pas la moi ndre satisfaction pour Jérôme Marsac, le président de Cybergun ? le redressement de la société Palco, acquise en 2006, commence à porter ses fruits. Satisfaction aussi du côté du bilan : la dette financière nette a diminué de 22 % depuis mars 2008, à 12,5 millions d'euros, soit moins d'une fois les fonds propres, comme l'avait prévu Cybergun. Christine Lejoux n