Dans un établissement hospitalier, la logistique a un rôle complexe : elle doit à la fois assurer la continuité des approvisionnements, tout en garantissant une utilisation optimisée des ressources humaines et matérielles, sans rupture de stock, entre les différents circuits. Cela concerne aussi bien les services hôteliers comme la restauration, que les médicaments, les consommables, les textiles, etc. « Il faut aussi différencier les produits à usage unique, comme les consommables médicaux et hôteliers, et ceux à usage multiple (linge, chariots repas, instruments stérilisés, etc.) sans parler des dossiers médicaux ou des analyses biologiques, considérées comme matière dangereuse », explique Sébastien Lafitte, ingénieur logistique au CHU de Bordeaux.

Structure multisite

L'organisation doit, dès lors, s'adapter. « Le découpage des responsabilités n'est pas le même d'un CHU à l'autre », confirme Sébastien Lafitte. Un établissement comme l'hôpital Henri-Mondor à Créteil (Val-de-Marne) ne nécessite pas autant de ressources logistiques qu'un hôpital pavillonnaire comme La Pitié-Salpêtrière à Paris. « à Bordeaux, nous avons une structure multisite qui regroupe trois gros centres hospitaliers et des plus petits. Sur chacun, une équipe logistique est chargée des approvisionnements et de la collecte, et des services transversaux travaillent pour l'ensemble des sites. Par ailleurs, nous avons un entrepôt pour l'ensemble des consommables du CHU, un service qui gère le transport logistique d'approvisionnement des services généraux vers les sites et une blanchisserie hospitalière générale. »

Quant aux médicaments, ils sont livrés par les répartiteurs aux pharmacies de chaque site. « Enfin, nous travaillons avec des prestataires logistiques pour le transport intersites des examens de laboratoire », précise Sébastien Lafitte.