Jean-Manuel Soussan : " projeter le collaborateur dans l'avenir "

Jean-Manuel Soussan est directeur des ressources humaines en charge du développement RH de Bouygues Construction.

Que pèse la retraite d'entreprise chez Bouygues Construction ?

Nos collaborateurs bénéficient effectivement d'un plan d'épargne retraite complémentaire. Nous réfléchissons à des mécanismes qui conjuguent primes en numéraire et compte épargne temps afin de donner la possibilité d'aménager son départ à la retraite. Nous réfléchissons également au bonus différé pour projeter le collaborateur dans l'avenir. N'oublions pas non plus notre politique volontaire d'augmentation de capital réservée aux salariés, partie intégrante de la philosophie du groupe Bouygues. Nous souhaitons inventer des outils pour que le collaborateur se retrouve dans une situation plus confortable lorsqu'il ne sera plus en activité. À moyen terme, nous voulons également faire prendre conscience aux salariés de l'inéluctable dégradation des pensions versées par les régimes de retraite par rapport aux revenus d'activité.

Comment menez-vous cette campagne d'explication ?

Oui, car il faut communiquer ! Les cadres et les managers ont tendance à surtout regarder les augmentations de salaires et les primes. Au travers de bilans sociaux personnalisés envoyés à chaque collaborateur, nous expliquons notre politique de rémunération globale, salaire, bonus, retraite, prévoyance, jours de formation, etc. Certes, il est difficile d'additionner ces différents éléments. Mais l'idée est de faire prendre conscience qu'une politique de rémunération est constituée d'un ensemble d'avantages.

Menez-vous des politiques de rémunérations différentes pour les cadres et pour les non-cadres ?

Chez Bouygues Construction, nous n'avons jamais prôné l'égalitarisme. Mais nous tenons au respect de l'équité. Et pour cela, nous utilisons des outils de rémunération adaptés comme l'intéressement qui est relativement plus important pour les compagnons que pour les cadres. Pour ceux-ci, nous veillons à ce que la politique de bonus ne soit pas disproportionnée, nous limitons les amplitudes de primes par rapport au salaire annuel, car alors le court terme serait privilégié au détriment du long terme.

 

 

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