Une note de l'Igas sur les « dérives » de l'ARC

Les conclusions de la note de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), la police sanitaire qui, dès 1990, mettait en cause la gestion de l'Association de la recherche sur le cancer (ARC) et attirait l'attention des pouvoirs publics sur les « dérives » recensées, ont été publiées hier dans le quotidien le Monde. L'Igas, qui avait travaillé sur l'exercice financier 1989 de l'ARC, relevait alors que, sur 430 millions de recettes, les charges de fonctionnement s'élèvent à 285 millions, soit 65 % du total. « Ce qui va à la lutte contre le cancer, c'est le reste, soit environ un tiers des recettes », constatait l'Igas. « Cette proportion, observaient les enquêteurs, est en forte augmentation (+ 16 %) par rapport à l'année précédente » (la Cour des comptes relevait que, pour l'exercice 1993, seulement 27,2 % des fonds ont été consacrés à la recherche médicale). Dès cette époque, l'Igas mettait l'accent sur le manque de transparence des procédures d'at-tribution d'une part importante des fonds « laissée à la discrétion du président (Jacques Crozemarie) sans contrôle du conseil d'administration ». L'Igas note que « bon nombre des membres de ce conseil apparaissent comme des privilégiés dans ces attributions... ».
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