Les crédits relais « secs », c'est-à-dire sans autre prêt complémentaire, ne font plus recette. Soit les vendeurs acheteurs se débrouillent pour faire la « jointure » par leurs propres moyens, soit leur opération a davantage d'envergure et ils empruntent à long terme pour en compléter le financement. Les taux des crédits relais « secs » sont toujours plus pénalisants que ceux proposés dans le cadre de formules jumelées. Ils se situent entre 7,70 % et 10 %. Le compromis de vente déterminant. Au sein d'un même établissement, le taux peut être modulé selon le mode de paiement des intérêts et l'existence ou non d'un compromis de vente. A la Société Générale, lorsque les intérêts sont payés périodiquement et le compromis signé, le taux démarre à 7,70 % (7,90 % sans compromis de vente). Si les intérêts sont différés et que le compromis est signé, le taux s'établit à 7,95 % (sinon 8,40 % sans compromis de vente). En clair, la signature d'un compromis de vente fait une nette différence. En revanche, du côté de la Caisse d'Epargne Ile-de-France-Paris, les conditions attenantes aux crédits relais « secs » ou aux crédits jumelés sont du même ordre, avec une fourchette de taux compris entre 8 et 9 % (pour un financement atteignant 70 % du prix de vente du bien, sur un an, avec un remboursement en une seule fois du capital, des intérêts et assurance). C'est également le cas au Crédit Agricole Ile-de-France où le crédit relais qui court sur un an est accessible à des taux compris de 9 % à 9,6 % lorsque les intérêts sont différés, et de 8 % à 8,6 % s'ils sont décomptés mensuellement. Taux révisable. Foncier Relais (Crédit Foncier) est l'un des rares crédit relais à taux révisable (mensuellement) : il est adossé au TMM auquel une marge est ajoutée. Celle-ci est définie en fonction de différents critères comme le montant du crédit par rapport au prix du bien à vendre, les conditions de mise en vente, la solvabilité du client... Au bout du compte, les taux sont compris entre 7 % et 9,5 % (pour un TMM de 5 % en décembre). Si ce référent est intéressant dans le contexte actuel, le principe du taux révisable suppose une surveillance particulière. Or, on peut se demander si, pour plus de sérénité, et dans la mesure où le principe même du crédit relais est de s'inscrire dans un court laps de temps, l'emprunteur n'aurait pas intérêt à privilégier un crédit à taux fixe. A noter, enfin, que la durée de Foncier Relais varie suivant la nature de l'opération financée : un an pour une acquisition, deux ans pour une construction, et qu'il n'y a pas de frais de dossier.

latribune.fr

26 Sept 2008, 0:39

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