L'indexation du Smic en débat

C'est aujourd'hui que le Conseil d'orientation pour l'emploi (COE) doit rendre son avis sur la réforme des règles d'évolution du Smic et la conditionnalité des aides consenties aux entreprises, à l'ouverture de négociations salariales. Difficile pour le COE dont la composition est très variée (élus, experts, représentants syndicaux et patronaux...) de rédiger un texte de consensus sur ces délicates questions.Le ministre du Travail, Xavier Bertrand - qui avait saisi le COE et attend son avis pour concocter un texte de loi qui serait présenté au printemps 2008 -, indiquait il y a peu que les entreprises ou secteurs d'activité qui refuseraient d'ouvrir des négociations salariales seraient sanctionnés " par une baisse de moitié des allégements de charges l'année d'après ". En revanche, une entreprise qui accepterait de négocier, alors même que sa branche le refuse, ne serait pas sanctionnée. " Si le principe est facile à énoncer, il est très difficile à mettre en application ", explique un membre du COE. Quand faut-il sanctionner les entreprises ? Faut-il plutôt privilégier la piste de la prime à la négociation ? Ces questions doivent être tranchées cet après-midi.CREATION D'UNE " COMMISSION SMIC"La question de l'indexation du Smic (qui prend en compte l'inflation et le pouvoir d'achat ouvrier) est tout aussi délicate. Si l'idée de créer une " commission Smic ", composée d'experts, semble acquise, reste à définir son périmètre d'intervention. Faut-il lui " donner toute latitude pour proposer le montant de l'augmentation globale du Smic " ou limiter son rôle à la partie de l'augmentation venant en " sus des prix ou taux de salaire ouvrier " , tel est le débat, indiquait hier, à l'AFP, Xavier Lacoste, président du groupe de travail du COE sur la question. Pas question en tout cas pour Marcel Grignard (CFDT) de " changer d'un coup un système qui touche 15 % des salariés en France " . " Il ne faut pas rendre le Smic responsable de tout, alors que le fond du problème ce sont les salaires qui n'augmentent plus " , prévient de son côté Jean Grosset (Unsa).
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