La France émet moins de CO2 en 2006 qu'en 1990

Alors que la lutte contre le changement climatique est affichée comme l'une des priorités de la présidence française de l'Union européenne, l'Institut français de l'environnement (Ifen) publie des chiffres plutôt encourageants. Dans sa lettre de juin 2008, publiée hier, l'Ifen relève que, en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), ces rejets responsables du réchauffement climatique, la France fait mieux qu'attendu. Ses émissions ont en effet baissé de 4 % entre 1990, année de référence, et 2006. Un résultat meilleur que l'objectif fixé par le protocole de Kyoto, qui n'impose à l'Hexagone qu'une stabilisation (0 %) de ses émissions à l'horizon 2012. Il faut cependant se souvenir que, si Kyoto ne demande à la France qu'une stabilisation de ses rejets polluants, c'est parce que celle-ci, contrairement à l'Allemagne ou encore la Grande-Bretagne, est avantagée par son imposant parc nucléaire. Ce dernier, s'il n'émet pratiquement aucun GES, produit en revanche des tonnes de déchets hautement radioactifs.LES ENERGIES RENOUVELABLES A LA TRAINEPar ailleurs, l'analyse des chiffres de l'Ifen fait ressortir que la réduction des émissions françaises aurait pu être encore plus conséquente si les secteurs du résidentiel et des transports n'étaient les mauvais élèves de la classe environnement. Ces deux derniers ont, sur la période retenue, vu leurs rejets fortement augmenter de 14 % pour le bâtiment et de 20 % pour les transports.Le bulletin écologique français en matière d'énergies renouvelables est moins flatteur. Certes, la France peut s'enorgueillir d'être le deuxième producteur européen derrière l'Allemagne d'énergies renouvelables, grâce à son réseau hydroélectrique qui lui fournit 88 % de son électricité verte. Mais, globalement, les énergies renouvelables ne fournissent que 13 % de l'électricité, soit 2 % de moins qu'en 1990. Dans ce contexte, il lui sera difficile d'atteindre dans trois ans la part de 21 % d'énergies renouvelables dans sa consommation électrique. À moins d'un formidable développement de son parc éolien et de sa production électrique par biomasse et photovoltaïque.
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