Paris mise sur la visite du Premier ministre chinois

Les espoirs français sont grands à l'occasion de la visite en France du Premier ministre chinois, Wen Jiabao. Le numéro deux de l'empire du Milieu, qui est arrivé hier soir à Toulouse pour une visite en France de quatre jours, était attendu aujourd'hui à Paris. Il doit notamment y rencontrer son homologue, Dominique de Villepin, et Jacques Chirac avec lesquels il ne manquera pas d'aborder la question de l'embargo sur les armes que l'Europe maintient contre la Chine. La journée doit également être marquée par une séance de signatures d'accords à Matignon où la confirmation d'une importante commande d'Airbus est prévue. Elle porterait sur plus de 120 appareils de la famille A320, un contrat estimé à près de 7,5 milliards de dollars.D'autres contrats pourraient concerner Alcatel, Astrium et Eurocopter. Ce dernier doit finaliser un accord sur le développement d'une cellule duale pour l'hélicoptère mi-lourd (6 tonnes) en partenariat avec la société chinoise Avic II (300 millions d'euros chacun). Les bases d'un accord-cadre avaient été jetées en octobre 2004, lors de la visite en Chine de Jacques Chirac. Wen Jiabao doit d'ailleurs se rendre à Marseille mardi pour y visiter non seulement le site d'Eurocopter mais aussi celui d'Iter auquel Pékin s'intéresse. Mercredi, il s'envolera pour Cannes où Alcatel est présent. Au chapitre nucléaire, le Premier ministre a prévenu qu'il reportait ses choix à plus tard. Les conditions de prix et de transfert de technologie offerts par Areva côté français et Westinghouse côté américain ne l'ont pas encore convaincu.Tournée européenne. La tournée européenne de Wen Jiabao inclut également la Slovaquie, la République tchèque et le Portugal. Au retour, il fera une halte en Malaisie pour assister au premier sommet de l'Asie de l'Est. Jacques Chirac, quant à lui, se rendra en Chine au deuxième semestre de 2006. Modestement placée parmi les partenaires commerciaux de la Chine, la France veut mettre les bouchées doubles. Les échanges bilatéraux augmentent sur un rythme de 30 % l'an (22 milliards d'euros en 2004), la France accusant un déficit commercial. Outre les grands contrats, Paris milite pour une plus grande présence des PME sur le sol chinois. L'objectif annoncé par Jacques Chirac de 1.000 PME en Chine en 2005 a été dépassé, souligne-t-on à Matignon.L. C., F. G. et M. C.
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