ujet plus que jamais d'actualité depuis le passage de la tempête Klaus, en janvier dernier, le bois énergie essaie de trouver sa place dans la palette des énergies vertes. Et pourtant, certains détracteurs lui trouvent quelques défauts. Quel que soit le mode de combustion, tous les appareils au bois émettent près d'une centaine de composés chimiques considérés comme polluants : monoxyde de carbone (CO), composés organiques volatils (COV), hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et particules solides. Même si les forêts bénéficient, dans un premier temps, de l'augmentation du CO2 dans l'atmosphère ? qui accélère leur croissance ?, la maîtrise de ces émissions est cependant indispensable.Pour répondre à cette préoccupation, la PME alsacienne Fondis, spécialisée dans la fabrication de cheminées et basée à Thann, dans le Haut-Rhin, a mis au point un procédé de dépollution des fumées en rendant quasi nulle l'émission de rejets nocifs dans l'atmosphère. Baptisée « Zéro CO », cette technologie permet, grâce à un catalyseur métallique intégré à l'avaloir du foyer des cheminées, d'oxyder les matières organiques, les rendant ainsi non polluantes. Avec ce procédé, Fondis certifie un taux de monoxyde de carbone inférieur à 0,03 % contre 0,3 % pour la charte qualité « Flamme Verte », élaborée par l'Ademe et les fabricants d'équipements de chauffage au bois. Conçu pour une efficacité continue et autonome, indépendamment du taux d'hygrométrie et de la qualité du bois employé, Zéro CO réduit de 90 % le taux d'émission de CO et de poussières et de 86 % celui des composés organiques. Reste le coût : 1.000 euros environ, soit le tiers du prix d'une cheminée à haut rendement énergétique, c'est-à-dire dont le rapport entre la quantité d'énergie restituée et celle consommée est supérieur ou égal à 65 %.Béatrice Delamotte

latribune.fr

14 Avr 2009, 1:34

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