Fabius pour « une nouvelle donne »

flash infoInvité hier soir de la tribune BFM-Dailymotion, Laurent Fabius s'est fait « rooseveltien » pour réclamer « une nouvelle donne économique, écologique et sociale pour faire repartir la croissance ». Pour l'ancien Premier ministre socialiste, « le gouvernement n'est pas responsable de la crise internationale mais il est responsable de ne pas toujours mettre en ?uvre les moyens pour lutter contre la crise et d'avoir gaspillé des marges de man?uvre », notamment avec le « paquet fiscal » voté à l'été 2007. Le député de Seine-Maritime a jugé que le plan de relance présenté début décembre par Nicolas Sarkozy n'était « pas bien calibré et beaucoup trop petit, quand on compare à ce que font les Allemands, les Américains ». « Il ne marche pas sur les deux jambes. On agit sur l'investissement mais pas sur le pouvoir d'achat », a-t-il déploré en soulignant que « la consommation en France, c'est 1.500 milliards d'euros » par an, alors que « le plan Sarkozy » proposé lors du sommet social du 18 février, « c'est 2,6 milliards ». inquietLaurent Fabius a par ailleurs jugé qu'on n'était « qu'au début de la crise » et s'est dit « inquiet » pour l'évolution des chiffres du chômage. « Notre président agit comme si la crise allait être courte, non, elle va être longue et profonde », a-t-il estimé.Il a également soulevé les « problèmes déontologique et professionnel » posés par la nomination de François Pérol à la tête de l'ensemble Caisse d'épargne-Banque Populaire. Pour lui, le conseiller de Nicolas Sarkozy n'est pas forcément qualifié pour diriger un établissement bancaire. Il a aussi évoqué un problème de représentation « des intérêts de l'État ».L'ancien Premier ministre a dénoncé la réforme des collectivités territoriales préparée par Nicolas Sarkozy comme « une opération de tripatouillage électoral ». Interrogé sur le Parti socialiste, Laurent Fabius, qui est l'un des principaux soutiens de Martine Aubry, a voulu minimiser les accrocs à l'unité constatés ce week-end lors de la constitution des listes pour les européennes de juin. « Même s'il y a des mécontents, au total l'exercice a été fait », a-t-il assuré, en promettant que « la question sera réglée dans les jours qui viennent ». H. F.
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