Une action en chute libre, des contrats de protection contre le défaut obligataire (CDS) grimpant en flèche. Bien que General Motors et la Maison-Blanche ne confirment pas les informations relayées par les médias américains sur son placement prochain sous le régime des faillites, Wall Street juge cette issue inéluctable. Hier, le « New York Times » et d'autres médias ont rapporté que l'administration Obama étudiait un dépôt de bilan « encadr頻 du constructeur et sa scission en deux entités : l'une regroupant ses activités les plus rentables, dont les marques Chevrolet et Cadillac, et l'autre ses « actifs de moindre valeur », telles la marque Hummer et certaines usines, « peut-être dans la perspective d'une liquidation ».« GM prendra toutes les mesures nécessaires à sa restructuration », s'est contenté d'indiquer à « La Tribune », son porte-parole. Le siège de GM précise qu'après que l'administration Obama lui a accordé un délai de soixante jours pour prendre des mesures nécessaires à sa survie, le constructeur a pour priorité « d'accélérer sa restructuration opérationnelle et la réduction de ses obligations » vis-à-vis de ses employés et de sa dette. Lundi, en rejetant les plans de viabilité remis par GM et Chrysler, Barack Obama a indiqué qu'il n'écartait plus leur placement sous la protection du régime des faillites et que, dans ce cas, le gouvernement garantirait leurs véhicules.« rapide et négoci頻Selon l'agence Bloomberg, la Maison-Blanche considère qu'un « dépôt de bilan rapide et négoci頻 constitue la meilleure solution pour permettre à GM d'arracher d'importantes concessions à ses créanciers et syndicats. Les négociations ont lieu alors que les ventes d'automobiles continuent à s'effondrer aux États-Unis, celles de GM ayant chuté de 45 % en mars, Ford de 41 % et Chrysler de 39 %. Depuis décembre, le gouvernement a accordé 13,4 milliards de dollars de prêts d'urgence à GM en lui imposant de réduire de 27,5 milliards sa dette obligataire et de 20,4 milliards sa contribution à un fonds d'assurance santé pour ses employés. Les actionnaires de GM ? qui ont vu le titre chuter de 90 % en un an ? craignent d'être dilués en cas de dépôt de bilan, les porteurs de dette étant contraints d'échanger une partie de leurs créances contre des nouvelles actions. Du côté salarial, GM a précisé au Trésor qu'un accord conclu avec le syndicat UAW, mais pas encore ratifié, lui ferait économiser jusqu'à 1,1 milliard de dollars par an.Selon le « New York Times », l'administration envisage le recours à la section 363 de la loi sur les faillites, ce qui permettrait la vente des actifs sains de GM à une nouvelle entreprise financée par le gouvernement. Lequel éviterait ainsi trois scénarios : un enlisement des négociations avec les créanciers devant les tribunaux, une liquidation pure et simple aux lourdes conséquences macroéconomiques et une nationalisation difficile à accepter pour le Congrès et l'opinion publique. n
Le scénario du dépôt de bilan se précise pour General Motors
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