éric Woerth est-il en train de bluffer  ?

« Ce ne sont même pas les autorités suisses qui font courir ce bruit. Cela témoigne seulement de la déstabilisation de la place financière de Genève. » L'entourage d'Éric Woerth accueille avec une certaine hauteur les accusations de bluff à l'encontre du ministre du Budget, qui, selon une rumeur suisse, ne posséderait pas la fameuse liste des 3.000 présumés fraudeurs français disposant d'un compte dans les banques helvétiques. À Paris, il est vrai, nul n'accorde le moins crédit à ces affirmations. Les avocats fiscalistes ne croient pas un instant que le ministre du Budget, qui n'est pas connu pour ses talents de joueur de poker, prendrait un tel risque. De même, les fonctionnaires de Bercy sont persuadés de la bonne foi de leur ministre. Mêmes les plus critiques d'entre eux. « On n'imagine mal Éric Woerth s'avancer ainsi à légère sur le nombre de contribuables concernés et la nature des informations », estime Vincent Drezet, du Syndicat national unifié des impôts (Snui).Sur le point de savoir d'où viennent ces informations, les proches d'Éric Woerth ne veulent pas en dire plus. Ils estiment que la France ne fait là que suivre les exemples américain et britannique. Pas question de divulguer une quelconque source, alors qu'à Genève un gérant de fortune, cité par le quotidien « Le Temps », affirme que les données pourraient provenir d'un des CD volés à la banque du Liechtenstein LGT-Bank, achetées par les services secrets allemands. Une pratique récusée par l'administration française. I. B.
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