Wavecom riposte à Gemalto

La cotation des actions Wavecom a été suspendue une grande partie de la séance d'hier à la Bourse de Paris. La direction du fabricant de modules électroniques qui permettent aux machines de communiquer entre elles (M2M) n'avait pas indiqué hier soir les motifs de cette suspension. Mais certains connaisseurs du dossier attendaient que Wavecom annonce un projet concurrent à l'OPA hostile lancée par Gemalto le 6 octobre. Depuis quelques jours, la spéculation s'était emparée de l'action Wavecom. Vendredi, et pour la première fois depuis le lancement de l'OPA, le cours de Wavecom est passé au-dessus des 7 euros par action offert par Gemalto.passage en forceMalgré plusieurs contacts dans le courant de l'été, Gemalto et Wavecom n'ont jamais réussi à trouver un terrain d'entente, essentiellement pour des questions de prix. Un blocage qui a poussé la direction de Gemalto à tenter un passage en force. Décidée à ne pas se laisser faire, et malgré le soutien de ses salariés à l'offre de Gemalto, Wavecom a utilisé tous les moyens en sa possession pour faire reculer l'assaillant, ou sinon l'obliger à relever son offre. Lundi prochain, une assemblée générale des actionnaires doit ainsi se prononcer sur plusieurs résolutions censées compliquer l'OPA. Celles-ci prévoient notamment deux moyens différents pour augmenter le capital de la société ainsi qu'une attribution de droits de vote double qui aurait permis aux deux fondateurs de Wavecom, Michel Alard et Aram Hékimian, de détenir environ un tiers des droits de vote, soit la minorité de blocage.Face à cette barricade, la direction de Gemalto a menacé hier matin de « modifier les termes de son offre publique, voire d'y renoncer » purement et simplement, si ces résolutions étaient adoptées. Le fabricant de cartes à puce propose 7 euros par action, soit un montant total de 110 millions d'euros, auxquels il faut ajouter 80 millions d'euros pour les obligations convertibles.Selon la direction de Wavecom, Gemalto souhaite mettre la main à bon compte sur la société afin de compenser le déclin du marché de la téléphonie mobile. Et trouver un important relais de croissance. Car actuellement, seulement 1 % des 10 milliards de machines dans le monde sont connectées ce qui, selon des études compilées par Wavecom, permet d'anticiper une croissance annuelle moyenne de 27 % entre 2006 et 2013. D'après le cabinet Gartner, Wavecom détenait 27 % de ce marché l'an dernier, ce qui en faisait le numéro deux mondial derrière Cinterion, une ancienne division de Siemens. O.Pi. n++BSD++PasSupprimerBalise balise systèmene pas supprimer++BSF++AFP
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