L'activité des casinos continue de chuter après un recul de 10 % en 2008

Rien ne va plus dans le secteur des casinos. L'activité des 197 établissements de jeux qui couvrent le territoire français a reculé de 10 % l'an passé sous l'impact cumulé de l'instauration de l'interdiction de fumer dans ces lieux et du ralentissement économique. Aucun des plus gros casinos de France n'a échappé à ce mouvement de baisse. L'activité du premier d'entre eux, situé à Enghien-les-Bains, a baissé de 10,4 % en 2007-2008 (à fin octobre) tandis que la plus forte baisse parmi les majors du secteur est affichée par l'établissement de Saint-Amand-les-Eaux (? 17,09 %).Dans ces conditions, les exploitants estiment que la moitié des casinos français sont en perte à l'issue de l'exercice 2007-2008. Le nouvel exercice, démarré depuis quatre mois, n'apporte aucun réconfort puisque les intervenants constatent que « l'activité n'a toujours pas touché le fond » et continuent de s'éroder. Une situation inconfortable pour les acteurs de ce secteur, qui ont pour handicap de supporter un endettement cumulé important évalué à 1,5 milliard d'euros. C'est dans ce contexte que les deux principaux exploitants de casinos français, les groupes Lucien Barrière et Partouche, doivent faire face à des enjeux importants pour leur avenir.Le tour de table du groupe Lucien Barrière devrait évoluer d'ici à fin mars. En effet, le fonds d'investissement Colony a la possibilité dans le courant de mars de revendre sa participation de 15 % (achetée 250 millions d'euros en 2003) à Accor, qui détiendrait alors 49 % du capital du groupe Lucien Barrière (la famille Desseigne conservant 51 %). Cette perspective ne ravit pas le groupe hôtelier, qui ne cache pas son intention de revendre cette participation non stratégique dans un secteur qu'il considère « en grande difficult頻. Pour le moment, rien n'est fait et Colony peut encore décider de reporter cette transaction à 2010.alléger l'endettementDe son côté, le groupe Partouche, dont le résultat net part du groupe est tombé dans le rouge à hauteur de 8,5 millions d'euros en 2008, doit parvenir à alléger son endettement, certainement en vendant des établissements (le groupe évalue son patrimoine à 400 millions d'euros). « Cette restructuration est rendue plus complexe par la crise financière actuelle », explique le groupe. Les exploitants français doivent par ailleurs se préparer à l'ouverture à la concurrence des jeux en ligne, qui va accentuer la rivalité et nécessiter de lourds investissements pour se faire une place sur le Net.
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