Les vaccins espérés pour octobre

C'est la grande incertitude d'une organisation par ailleurs bien huilée?: quand pourra-t-on vacciner les premiers Français contre la grippe A?? Le gouvernement, qui a passé mi-juillet une commande de 94 millions de doses à trois laboratoires pharmaceutiques (Sanofi Pasteur, GSK et Novartis) pour 879 millions d'euros, ne peut qu'attendre que les industriels mettent au point le précieux produit. à l'heure actuelle, la date la plus probable est courant octobre. « Les essais cliniques débuteront en août sur plusieurs milliers de personnes en Europe ? dont la France ? et aux États-Unis », indique-t-on chez Sanofi Pasteur. GSK compte également commencer les essais dans le courant du mois tandis que Novartis vient de les démarrer. Or, il faut environ six semaines pour réaliser et analyser les deux injections faites aux patients, à trois semaines d'intervalle.Restera ensuite l'épineuse question de l'autorisation de mise sur le marché (AMM) de ces vaccins. Dans un souci de rapidité, l'Agence européenne du médicament (EMEA) recourt à un système d'homologation accéléré?: les résultats des études seront transmis par les laboratoires et étudiés par l'agence au fur et à mesure de leur disponibilité. procédure d'urgenceCertains industriels semblent plus avantagés que d'autres. « Novartis et GSK ont déjà fabriqué un vaccin contre le virus H5N1 [responsable de la grippe aviaire en 2004-2005, Ndlr] qui présente des similitudes avec le H1N1. Ils seront donc évalués plus rapidement par les autorités de sant頻, explique Soizic Courcier, directrice médicale de GSK France. Chez Sanofi Pasteur, qui ne dispose pas d'un tel dossier H5N1, on assure cependant que le vaccin maison bénéficiera aussi d'une « procédure d'urgence ». Et si le virus se propageait massivement dès septembre?? « Dans ce cas, nous n'attendrons pas de disposer de l'intégralité des essais cliniques, mais extrapolerons les données d'efficacité à partir de celles fournies par les industriels pour le H5N1 », explique Sophie Fornairon, chef du département d'évaluation thérapeutique à l'Afssaps. Un tel procédé ne serait-il pas risqué?? « Il pourrait y avoir des incertitudes en terme d'efficacité mais pas de sécurité, en raison des similitudes avec le H5N1 », assure la spécialiste. A. T.
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