Barack Obama entrevoit le bout du tunnel pour l'économie américaine

conjonctureJe suis prudemment optimiste quant à la direction prise par notre économie, mais nous avons encore beaucoup à faire. » En recul dans les sondages, Barack Obama devra attendre plusieurs mois avant de profiter politiquement de l'amélioration qui s'esquisse de la conjoncture américaine. Certes le produit intérieur brut (PIB) des États-Unis s'est replié de 1 % au deuxième trimestre, bien moins qu'au premier (6,4 %). Mais la question du chômage ne sera pas rapidement résolue pour autant. Il s'agit de la première fois depuis 1947 que le PIB américain enregistre un quatrième trimestre de baisse consécutif. Sa contraction est pire qu'attendu au premier trimestre mais plus légère au deuxième. Les économistes sont divisés pour le moyen terme : les pessimistes avertissent que la chute de 1,2 % entre mars et juin des dépenses de consommation augure d'une croissance très modérée au cours des prochains trimestres. Les optimistes jugent que la remontée du taux d'épargne des ménages, inscrit à 5,2 % au trimestre dernier contre 1,2 % au premier trimestre de 2008, prendra bientôt fin. « Cet ajustement lié à la chute de leur patrimoine est presque achev頻, affirme Maury Harris, chez UBS, ajoutant que, « lorsque ce taux se stabilisera, un frein important à la consommation aura été élimin頻. Celui-ci prévoit une croissance de 2,25 % au second semestre. Hier le conseiller économique de la Maison-Blanche, Lawrence Summers, a estimé « très très probable » le retour de la croissance au deuxième semestre. Mais en attendant, le chômage devrait continuer à monter jusqu'en 2010, pour culminer autour de 10 %.de vives critiques Barack Obama, dont la cote de popularité est tombée à 53 % contre 61 % à la mi-juin, selon l'institut Pew, a prévenu ses compatriotes qu'il s'attendait à ce que les chiffres de l'emploi de juillet qui seront publiés vendredi reflètent de « bien trop nombreuses » destructions de postes. Selon les économistes 320.000 emplois ont été supprimés le mois dernier, portant à près de 7 millions le nombre de postes éliminés depuis le début de la récession aux États-Unis fin 2007.Compte tenu de la hausse du chômage, le plan de relance de 787 milliards de dollars censé « créer ou préserver » 3,5 millions d'emplois fait l'objet de vives critiques. Barack Obama assure qu'il a permis de « freiner la récession ». Mais les républicains auraient préféré des mesures moins onéreuses et comprenant plus de baisses d'impôts tandis que des proches du président demandent déjà une rallonge. Membre de la Commission du conseil économique de la Maison-Blanche, Laura Tyson a estimé voilà trois semaines que l'administration Obama devrait préparer un nouveau plan « pour parer à toute éventualit頻, car le premier était « un peu trop modeste ». Selon l'équivalent de la Cour des comptes américaine (GAO), 13 % de l'argent du plan avaient été dépensés à la mi-juillet. Le Bureau du budget du Congrès estime qu'il faudra attendre jusqu'en septembre 2010 pour que 70 % de ses fonds soient distribués. n
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