ortLa Grèce doit tout entreprendre en même temps si elle veut réellement venir à bout de ses faiblesses structurelles, qui la placent en queue de peloton de l'Union européenne : assainissement budgétaire, réforme fiscale, réforme scolaire, réforme hospitalière, refonte des caisses de sécurité sociale et des retraites. Un rapport de l'OCDE qui en dresse la liste, publié en fin de semaine dernière, aurait parfaitement pu être écrit il y a cinq ans ou dix ans. Les mêmes problèmes auraient été pointés du doigt : inégalité devant l'impôt et fraude fiscale monumentale, économie informelle représentant 30 % à 40 % du PIB, sans parler du manque de compétitivité du pays.impasse absolue En 2004, les Jeux olympiques d'Athènes avaient fait espérer un regain d'activité. Mais les effets se sont dissipés. La dette publique avoisine toujours 100 % du PIB et l'objectif de la réduire à 60 % du PIB d'ici à 2020-2025 paraît très ambitieux. Le déficit budgétaire est passé de 3,1 % en 2005 à 5 % du PIB en 2008. « Le pays se trouve dans une impasse absolue et les citoyens exigent un nouveau départ », a martelé dimanche l'opposant Georges Papandréou, président du parti socialiste grec (Pasok). La Grèce va donc affronter la crise, qui l'a jusqu'à présent épargnée, sans marge de man?uvre. Ses deux atouts, la marine marchande et le tourisme, accusent une baisse d'activité. Le premier souffre du ralentissement du commerce mondial et le second a enregistré un recul de 15 % ces derniers mois. Si les maux grecs sont bien connus, les réformes qui permettraient d'y remédier supposeraient de s'attaquer au système clientéliste, ce que personne n'a jusqu'à présent voulu faire. Angélique Kourounis, à Athènes Ses deux atouts, la marine marchande et le tourisme, accusent une baisse d'activité.

latribune.fr

17 Août 2009, 1:39

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