British Airways veut redevenir

Willie Walsh vient enfin de lever les doutes sur sa stratégie. Il y a un an, lorsque le directeur général de British Airways renonçait au dossier Iberia (pour y revenir huit mois après), au moment où Air France-KLM avalait la petite compagnie belge VLM pour devenir numéro un à London City Airport, son discours avait du mal à convaincre en interne. Il avait beau répéter qu'il cherchait à transformer structurellement British Airways, beaucoup en doutaient.Willie Walsh est peut-être celui qui va redonner à la compagnie britannique son leadership européen qu'elle détenait tout au long des années 1990. Avec une puissance de feu considérable sur tous les axes stratégiques long-courriers de la planète. Hier, confirmant des informations de presse, British Airways a indiqué « réfléchir à une fusion possible avec la compagnie australienne Qantas, à travers une structure à double cotation ». Soit le premier projet de rapprochement transcontinental dans l'aérien, un secteur où les règles de propriété empêchent le plus souvent toute prise de contrôle d'une compagnie aérienne par un investisseur étranger. C'est le cas en Australie. Et British Airways et Qantas, partenaires dans l'alliance Oneworld depuis neuf ans, devront donc trouver une parade juridique.chantiers énormesCette annonce intervient alors que British Airways travaille depuis juillet sur une fusion avec Iberia en s'inspirant du modèle d'Air France-KLM. Et qu'elle attend de Washington le feu vert à la mise en place d'une alliance commerciale de grande ampleur avec American Airlines sur l'axe transatlantique. Deux dossiers dont l'issue sera connue au premier semestre 2009. Le dossier Qantas s'ajoute à ceux-là. Il n'a pas pour objectif, selon nos informations, de pallier l'échec des discussions avec Iberia, qui butent sur le déficit du fonds de pension de BA (1,6 milliard de livres). Et devrait être également tranché l'an prochain. L'objectif serait, de source informée, de créer un holding qui permettrait d'intégrer facilement les trois compagnies.Les chantiers sont énormes. Mais, s'il les réussit tous, Willie Walsh propulsera British Airways au premier rang en Europe et au second à l'échelle mondiale derrière Delta. Le tout avec près de 650 avions. Il aura avancé ses pions sur les grands axes long-courriers mondiaux : entre l'Europe et Amérique du Sud avec Iberia où il sera numéro un ; sur l'Atlantique nord, où son leadership sera conforté par American. Mais aussi en direction de la zone Asie-Pacifique grâce à Qantas, qui, en plus de sa position hégémonique en Australie, dispose d'un mini-hub à Singapour. Riposte de taille à Air France-KLM et Lufthansa, qui viennent le défier à Londres en rachetant en janvier BMI (ex-British Midland), fortement implanté à Londres-Heathrow.++BSD ++SupprimerBalise NePas supprimer n signature++BSF ++
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