Faillites en série dans la presse américaine

La valse des mauvaises nouvelles continue dans la presse américaine. Souffrant de la concurrence d'Internet et de la crise du marché publicitaire, deux nouveaux groupes de presse se sont placés sous la protection de la loi des faillites au cours de la semaine passée. Le groupe Journal Register, qui publie 27 quotidiens, ainsi que le Philadelphia Newspapers, éditeur du « Philadelphia Inquirer », ont emboîté le pas au groupe Tribune, propriétaire des prestigieux quotidiens « Los Angeles Times » et « Chicago Tribune » qui s'était lui aussi placé sous la loi de protection des faillites en décembre.Mais la mesure la plus draconienne est arrivée de Denver au Colorado, où faute de repreneur, le quotidien « Rock Mountain News » s'est résigné à fermer, après 150 ans d'existence. Une mesure que pourrait prendre le groupe Hearst Corporation, qui menace de fermer ou de vendre le « San Francisco Chronicle » si les efforts de réduction des coûts ne suffissent pas à enrayer les pertes du titre.Face à l'ampleur de cette crise, la société américaine des éditeurs de quotidiens (ASNE) a décidé d'annuler son congrès annuel pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. « Les problèmes auxquels les éditeurs de presse écrite sont confrontés réclament leur entière attention » justifiait Charlotte Hill, présidente de l'ASNE.Pour sortir de la tourmente, les éditeurs se tournent vers Intenet pour trouver un nouveau modèle économique. Certains éditeurs pourraient suivre l'exemple du quotidien généraliste « Christian Science Monitor », qui a annoncé fin octobre l'abandon de sa version papier au profit du tout numérique dès avril. Après avoir vu sa diffusion chuter à 52.000 exemplaires, contre 220.000 dans les années 1970, le « Monitor » espère retrouver l'équilibre grâce à la publicité engendrée par son site Internet.internet payantAlors que les recettes publicitaires des sites des quotidiens américains ont reculé de 3 % sur le troisième trimestre 2008, le câblo-opérateur Cablevision a décidé de faire payer l'accès aux informations du site Internet de son titre « Newsday », qui affichait 3,6 millions de visiteurs uniques en janvier selon Nielsen Online.Cécile Barbière.
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