Renault Samsung lance une Mégane coréenne

cite>Renault Samsung vient de dévoiler au salon de Séoul sa nouvelle berline familiale SM3, qui n'est autre qu'une Renault Mégane à quatre portes, rallongée et restylée. La filiale coréenne du groupe au losange « démarrera à la mi-année la production en série de ce véhicule à Pusan, pour une commercialisation vers la rentrée », explique à « La Tribune » le PDG de Renault Samsung, Jean-Marie Hurtiger. « Ce véhicule pourrait ensuite être fabriqué ailleurs pour être vendu sous la marque Renault », précise une source officieuse.Et ce n'est pas fini. « En fin d'année, nous lancerons la L43 (nom de code), également fabriquée à Pusan », poursuit Jean-Marie Hurtiger. Cette dernière, baptisée SM5 en Corée, sera exportée six mois plus tard vers l'Europe, notamment occidentale, sous le label Renault. Elle y remplacera, du moins partiellement, l'actuelle Vel Satis, un produit haut de gamme assemblé à Sandouville (« La Tribune » du 7 mars).marchés déprimésAprès avoir longtemps manqué de nouveautés, Renault Samsung, qui fabrique aussi le 4x4 Koleos, a mis les bouchées doubles pour parvenir à saturer le site de Pusan. Mais, la crise est là. « Nos capacités sont de 240.000 unités en deux équipes. Sans la crise, nous aurions pu atteindre ce niveau cette année », souligne le PDG de Renault Samsung, qui a écoulé 102.000 unités en Corée l'an dernier et exporté 95.000 véhicules (+ 73 %). Un record, qu'il sera « difficile d'égaler en 2009. Nous espérons vendre à peu près autant en Corée malgré un marché que nous voyons en baisse de 10 %. Mais nous aurons plus de mal à l'export. Les pays dans lesquels nous vendons comme la Russie sont déprimés, à l'exception du Moyen-Orient ». Pour affronter la crise, Renault Samsung a « gelé un projet de futur véhicule [?], éliminé les heures supplémentaires et le travail le samedi », tout en « chômant dans l'usine de Pusan quelques jours par mois ». La firme a « réduit le nombre d'intérimaires ». Si la crise se poursuit, « il faudra procéder à d'autres ajustements », prévient le PDG. « On fera tout pour rester bénéficiaire cette année », assure Jean-Marie Hurtiger mais sans pouvoir s'y engager. La firme est sortie du rouge en 2004 et a affiché un petit profit d'exploitation de 70 millions d'euros l'an dernier. Alain-Gabriel Verdevoye
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