Le nautisme compte sur les ventes de fin d'année

Cette année, le salon Nautic de Paris est « capital » de l'aveu même d'Annette Roux, présidente de la Fédération des industries nautiques et principal actionnaire du numéro un français du secteur, le groupe Bénéteau. Les acteurs de la plaisance espèrent effacer à l'occasion de ce rendez-vous parisien une partie du retard accumulé durant les grands salons nautiques d'automne, dont dépend habituellement la moitié des ventes de bateaux de plaisance en France. En effet, les trois derniers mois ont vécu un véritable scénario catastrophe. En septembre, au début du salon de Cannes, la crise financière a éclaté, gelant à la fois les initiatives des clients et l'accès aux crédits des concessionnaires. Le secteur nautique refuse de chiffrer le retard des ventes sans démentir des chutes comprises entre 30 % à 50 % selon les fabricants.1/4 des ventes annuellesLe salon Nautic de Paris, qui ouvre ses portes en fin de semaine, génère à lui seul environ un quart des ventes annuelles en France des constructeurs de bateaux. Il devra faire mieux cette année alors que « le plus violent de la crise de confiance est derrière nous, du moins nous l'espérons », a expliqué Annette Roux. Si les chiffres ne se rétablissent pas, la représentante du secteur demandera des aides à l'État pour financer le chômage technique. Elle explique que, dans ces métiers fortement manuels, le plus important est de préserver le savoir-faire en ne procédant pas à des licenciements massifs.De sa longue expérience à la tête de Bénéteau, elle assure qu'après les crises « il y a un effet rattrapage car l'envie de naviguer est toujours l࠻, comme le démontre la croissance continue du nombre de personnes passant leur permis bateau. En 2009, la Fédération des industries nautiques table sur une baisse de la production nautique. Une prévision qu'Annette Roux relativise : le secteur a connu quinze ans de croissance continue et, sur les dix dernières années, la production française a pratiquement quadruplé pour atteindre un chiffre d'affaires annuel de 1,3 milliard d'euros.Après une aussi longue période de croissance, Annette Roux estime que les entreprises du secteur sont aujourd'hui plus solides que lors de la précédente crise du début des années 1990. Sans compter que les périodes difficiles sont suivies d'opérations de concentration, et donc d'opportunités.Héléna Dupuy n1,3 milliard d'euros de chiffre d'affaires annuel
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