La troisième tentative a été la bonne. Après avoir décliné deux fois la proposition d'EFG International Group, les dirigeants de Sycomore Gestion Privée (SGP), lancée en 2004 avec d'anciens cadres de JP Morgan, ont accepté de passer sous le pavillon de cet établissement suisse privé qui souhaitait s'implanter en France. Pour Sycomore Asset Management, société de gestion fondée en 2001 par cinq gérants issus de la Banque du Louvre et ancien coactionnaire de SGP, cette scission « ne change rien. Nous poursuivons notre route en restant sur notre c?ur de métier à savoir la gestion de fonds ouverts pour des investisseurs institutionnels », explique Laurent Deltour, l'un des associés gérants de l'entreprise employant neuf gérants analystes et huit commerciaux.Sept ans après sa création, Sycomore Asset Management demeure indépendante puisque ses dirigeants détiennent 85 % du capital, mais compte quelques actionnaires prestigieux dans son tour de table comme la CNP (5 % du capital) et les family offices de Bernard Arnault et Liliane Bettencourt qui détiennent respectivement 5 %. Après un pic atteint en 2007 avec 3 milliards d'euros d'actifs sous gestion, la société gère à fin novembre près de 1,8 milliard d'euros, dont 400 millions d'euros sous mandat, dans neuf fonds actions investis sur la zone euro, France comprise, et gérés selon trois stratégies. La gamme Active Alpha compte six fonds gérés avec un biais opportuniste. Le produit LargeCap Euro se focalise sur la gestion 130/30. Quant aux deux supports Absolute Alpha, ce sont des long-short aux performances décorrélées des marchés. faveurs des investisseursAprès un mois de janvier calamiteux marqué par une forte décollecte de 370 millions d'euros, la boutique semble avoir retrouvé les faveurs des investisseurs en enregistrant des flux d'investissements cumulés de 200 millions d'euros entre février et la fin octobre. Un chiffre toutefois en retrait, comparé aux 700 millions d'euros collectés l'an dernier.Un record.Dans l'immédiat, Sycomore AM n'envisage pas d'opération de croissance externe « à moins qu'une opportunité se présente », comme le précise Laurent Deltour. Ni d'ouvrir des bureaux européens. En revanche, la société de gestion compte bien développer ses relations avec les investisseurs institutionnels étrangers. Pour preuve, elle a été approchée cette année pour deux mandats, dont l'un avec la caisse de retraite de la municipalité d'Oslo, capitale de la Norvège. Vincent Bussière

latribune.fr

16 Jan 2009, 1:28

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