L'ex-étoile du jeu vidéo scintille de moins en moins. Jadis numéro un mondial, Electronic Arts, dépassé depuis la création du tandem Activision-Vivendi Games, n'a plus la recette magique. Le groupe américain a encore une fois alourdi son plan de réduction des effectifs. Il a désormais prévu de supprimer 1.100 emplois (11 % des effectifs), afin d'économiser 500 millions de dollars à partir du prochain exercice qui commence le 1er avril. Il a également annoncé la fermeture prochaine de 12 usines. « Nous avons appuyé sur le bouton ?reset? (remise à zéro) », a indiqué le directeur général du groupe John Riccitiello dans une conférence téléphonique.Alors que le jeu vidéo résiste un peu mieux que les autres secteurs d'activité à la crise, Electronic Arts, qui a raté ses ventes de Noël, a plus de mal qu'avant à mettre sur le marché des blockbusters, qui résonnent dans le c?ur du public. Ainsi, un seul de ses titres ? le jeu de football « Madden NFL ? a figuré dans les 10 meilleures ventes de l'année aux États-Unis, selon l'institut NPD. Du coup, l'éditeur a décidé de reporter le lancement de trois gros titres, le jeu de simulation les « Sims 3 », le jeu d'aventure le « Parrain 2 » et le jeu de rôles « Dragon Age ». Alors que les détaillants se concentrent sur un nombre plus limité de jeux qu'avant, Electronic Arts développera entre 10 et 20 % de jeux en moins sur le prochain exercice et travaillera plus en profondeur le concept marketing.Mise sur la console WiiIl va aussi se placer sur un créneau jusque-là délaissé : la console Wii de Nintendo. En mai, il lancera « Active », un jeu de fitness à destination des femmes. Il développe également un jeu de tennis qui utilise la manette tactile de la console. Car, même si Nintendo a revu en baisse ses prévisions de ventes, il reste le leader du marché, selon John Riccitiello. Le groupe, qui est dans le rouge pour huit trimestres d'affilée (la perte annoncée hier pour le dernier trimestre atteint 641 millions de dollars), table pour l'exercice en cours sur un déficit multiplié par plus de deux, tandis que le chiffre d'affaires devrait atteindre environ 4,2 milliards de dollars (+ 14%). Pour 2010-2011, le groupe espère des ventes de 4,3 milliards de dollars, et n'exclut pas un bénéfice. Un pronostic jugé optimiste par les observateurs. Sandrine C

latribune.fr

17 Févr 2009, 1:31

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