Prudence sur le service minimum

Améliorer la loi d'août 2007 sur le service minimum dans les transports, oui. Braquer les syndicats en durcissant le droit de grève, non. Dans le rapport d'information qu'il a présenté hier devant la commission des Finances de l'Assemblée, Hervé Mariton propose des aménagements ponctuels de la législation. Sans remettre en cause le principe des grèves de 59 minutes qui ont suscité la polémique à Saint-Lazare à Paris et à Nice, le député UMP de la Drôme suggère, par exemple, une révision des retenues sur salaire. À compter du deuxième arrêt de travail de 59 minutes, l'agent se verrait retirer non plus l'équivalent de deux heures de traitement, mais une demi-journée. Utiliser la médiationAutre exemple, un agent qui aurait fait grève puis aurait arrêté ne pourrait reprendre le mouvement qu'à l'issue d'un délai de 72 heures, contre 48 actuellement. Hervé Mariton souligne aussi que l'organisation du service minimum ne dépend pas que de la législation. Et renvoie la direction de la SNCF à ses responsabilités. Il l'encourage à davantage utiliser la médiation et à négocier avec les syndicats une charte sur le « droit d'alerte ». Autant de pistes dont Brice Hortefeux, chargé de réviser la loi d'août 2007 dans un délai d'un mois, pourra s'inspirer. A. L.
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