Porsche franchit la barre des 50 % de Volkswagen

Le spécialiste de la voiture de sport a franchi la barre symbolique des 50 % du capital de Volkswagen. Avec quelques jours de retard à peine sur le calendrier initial. Lors de sa conférence de presse annuelle, fin novembre, le spécialiste allemand des voitures de sport, qui détenait déjà 42,6 % du numéro un automobile européen, avait pourtant tempéré son enthousiasme, victime de la folie boursière de l'action Volkswagen. Mais la rechute de cette dernière, qui avait atteint 1.000 euros à la Bourse de Francfort mais est retombée à 254,74 euros lundi soir, a permis à Porsche de repartir à l'assaut. La participation supplémentaire de 8,1 % est valorisée autour de 6,1 milliards d'euros. Le constructeur de Stuttgart vise les 75 % dans l'année.Porsche, qui s'était lancé en 2005 à l'attaque de Volkswagen, a déjà intégré le groupe de Basse-Saxe au sein du holding européen, qui regroupe désormais ses activités. Malgré l'opposition des syndicats de Volkswagen. L'État de Basse-Saxe détient toujours, cependant, 20 % des droits de vote au sein de Volkswagen, avec une minorité de blocage, au grand dam de la Commission européenne et de? Porsche.Un vrai choc des cultures. Porsche, qui vend des modèles à hautes performances et à prix élevé, se targue d'être le constructeur le plus rentable au monde, avec un actionnariat familial constitué des descendants de Ferdinand Porsche, le père de la Volkswagen Coccinelle du IIIe Reich. Volkswagen est en revanche devenu le symbole de la voiture populaire, du miracle économique allemand et de la cogestion avec les représentants syndicaux.problème collatéralAu-delà des difficultés de coexistence au sein de Volkswagen, Porsche se retrouve par ailleurs avec un nouveau problème collatéral. En prenant plus de 50 % de Volkswagen, il se retrouve en effet détenteur du contrôle indirect de? Scania, dont Volkswagen détient 70 % des droits de vote. Un vestige de la stratégie poids lourds du constructeur germanique, qui n'intéresse nullement Porsche. Une nouvelle bataille en perspective. Alain-Gabriel Verdevoye
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