Logica voit ses indicateurs 2009 au vert

Andy Green, arrivé il y a un an aux commandes du groupe de services informatiques britannique Logica, en avait un peu gardé sous le coude en annonçant les objectifs annuels du groupe en avril. Bien lui en a pris. « À l'époque, nous pensions que nous dépasserions facilement les objectifs. Nous ne le pensons plus désormais », déclare-t-il à « La Tribune ».Logica a, depuis, régulièrement confirmé ses objectifs 2008 ? une croissance organique légèrement supérieure à 4 %, une marge à peu près stable de 7,6 %. Le groupe s'en tient également à ses objectifs 2009, malgré le haut niveau d'incertitude actuelle. Logica table sur une légère croissance (à changes constants) de son chiffre d'affaires et une amélioration de sa marge de 0,5 point en 2009. Le dirigeant compte notamment surfer sur une croissance proche des deux chiffres du marché de l'infogérance en Europe.Malgré l'amplification de la crise mondiale depuis avril, Logica n'a que marginalement modifié la mise en ?uvre du plan de « revitalisation » annoncé en 2009. Ce plan prévoit 1.300 suppressions de postes en Europe, principalement supportées par les équipes « non facturables », une augmentation des effectifs en « offshore » de 3.500 à 8.000 salariés fin 2009 et le renforcement des équipes de ventes et des activités de conseil pour doper la croissance.60 millions d'économies« Je pense que les suppressions d'emplois que nous avions annoncées seront suffisantes », assure Andy Green. « Nous avons en revanche un peu accéléré les économies de coûts, sans les augmenter. Nous visons désormais 60 millions d'économies en 2009, plutôt que 50. Nous pourrions également différer certains investissements, par exemple dans le conseil en management, pour protéger nos marges. »Pour se protéger des bas de cycles, Andy Green a également assigné pour objectif à Logica d'augmenter son exposition dans l'infogérance, un chiffre d'affaires récurrent, qui ne représente que 31 % de son activité, une stratégie déjà suivie par Capgemini en son temps. Andy Green se refuse toutefois à préciser un objectif sur le sujet.Logica s'est par ailleurs donné un peu d'air sur sa dette, en émettant 90,5 millions de livres de titres et en allongeant sa maturité, dont les premiers remboursements devaient intervenir en septembre 2010. « Nous pensons que le problème a été régl頻, déclare Andy Green. Quant à une opération structurante de rachat, à l'instar de celui du français Unilog en 2006, le dirigeant l'écarte sans détour : « Les valorisations sont meilleures, mais où sont les financements ? »Olivier Hensge
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