Axa IM réorganise sa gestion obligataire

Pour réorganiser sa gestion obligataire, Axa Investment Managers a fait appel à Théodora Zemek. Preuve de l'importance de la mission, le nouveau directeur de la gestion obligataire, arrivé en mars dernier, est directement rattaché à Dominique Carrel-Billiard, directeur général d'Axa IM.Forte de vingt-cinq ans d'expérience, Théodora Zemek a pour mission de remettre à plat l'ensemble de la stratégie d'investissement sur l'obligataire. Et la tâche est lourde puisqu'elle intervient en pleine crise financière et alors que les encours ont légèrement baissé de 3 % depuis le début de l'année, à 266 milliards d'euros. Mais aussi parce que " le système mis en place en France ne fonctionne pas correctement. Les gérants doivent devenir plus responsables et les analystes crédit mieux travailler avec eux ", indique-t-elle.Axa IM compte donc sur une coopération renforcée entre gérants et analystes. À terme, la société de gestion ne s'interdit pas de parler d'analyste-gérant. C'est d'ailleurs sur ce modèle que l'équipe américaine spécialisée sur le high yield est organisée et, selon les dires de Théodora Zemek, " il a montré sa force même pendant la crise de crédit actuelle ".DES FORMATIONS SPECIFIQUES Désormais, la gestion obligataire d'Axa IM s'organise en deux équipes. La première, composée de gérants de taux et d'allocataires, a pour objectif de rechercher de la cohérence dans les portefeuilles. Elle est dirigée par Chris Iggo, nommé CIO fixed income. La seconde, constituée de spécialistes crédit, sera divisée en deux pôles. L'un sur le crédit américain, sous la responsabilité de Hannah Strasser. L'autre, dont le responsable est en cours de recrutement, sera dédié au crédit hors États-Unis. L'organisation par produit est donc abandonnée pour se concentrer sur les expertises d'investissement.Pour que cette nouvelle structure fonctionne, les analystes et les gérants devront travailler main dans la main. Des formations spécifiques pour les gérants en analyse financière, essentielles pour les prises de décision d'investissement, ont été mises en place. Au final, cette organisation permettra une prise de décision plus rapide et des revues de portefeuille plus dynamiques permettant aux gérants d'effectuer des arbitrages. Et ce, même s'ils sont en désaccord avec les analystes crédit. " Les gérants ont trop fait confiance aux analystes. Ils doivent identifier eux-mêmes ce qui est efficient ou non sur le marché ", souligne Théodora Zemek.
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