L'Agence internationale de l'énergie fait sienne la théorie du pic pétrolier

Le baril de pétrole a une fois de plus prouvé hier son imperméabilité aux facteurs de long terme. Le pétrole s'est en effet offert une glissade de ? 3,64 % à 61,66 dollars, suivant les marchés actions dans leur dégringolade, alors que l'Agence internationale de l'énergie publiait un rapport sur les perspectives énergétiques mondiales particulièrement alarmantes qui agitent la menace d'un baril à 200 dollars.L'agence, qui rassemble la réflexion de 28 pays occidentalisés sur l'énergie, qualifie d'« insoutenables » les tendances actuelles de la production, et appelle à une « révolution énergétique ». Certes, « le monde ne manque pas encore de pétrole ou de gaz », juge l'organisme. En additionnant la totalité des réserves estimées de pétrole et de gaz sur la planète, l'AIE estime à plus de 9 milliards de barils le potentiel d'énergie fossile mobilisables, dont 1,3 milliard de réserves de pétrole prouvées. Ce qui n'empêche par le pétrole de se faire rare en raison de difficultés d'extraction. L'agence alerte d'ailleurs les pays occidentalisés sur la tendance à la baisse de la production de la plupart des champs pétroliers en exploitation. recul de productionEn l'absence d'investissements pour augmenter leur rendement, les champs « matures » afficheront un recul de production de 9 % par an d'ici à 2030. Un discours qui n'est pas sans rappeler la théorie du pic pétrolier développée par Hubbert, selon laquelle la production de pétrole est amenée à fléchir une fois que la moitié du combustible a été extrait d'un gisement, la fin du gisement étant plus difficilement exploitable. Comme les tenants actuels de la théorie en question, l'AIE ne met pas l'accent sur l'épuisement des réserves mais plutôt sur le risque de manque de pétrole pour faire tourner l'économie. Sans investissements massifs, évalué à 350 milliards de dollars par an, la planète risque effectivement de manquer d'or noir, ce qui alimentera la formation d'un nouveau choc pétrolier. Si bien que le baril de pétrole devrait coter en moyenne 100 dollars entre 2008 et 2015, avant de s'envoler en direction des 200 dollars en 2030, soit 120 dollars en dollars constants. A. R.
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