Le gouvernement français est prisonnier du succès du bonus-malus pour les voitures neuves. Le système de fiscalité écologique devient de plus en plus déficitaire. Le total des bonus versés par l'État pour l'achat de voitures à bas rejets de CO2 devrait atteindre les 543 millions d'euros en 2008 et 607 millions en 2009, selon le rapport parlementaire sur le projet de loi de finances pour 2009. En contrepartie, les recettes liées au malus sont estimées à 279 millions cette année et à peine plus l'an prochain (283 millions). Du coup, le déficit du système atteindrait 270 millions en 2008 (en comptant les frais de recouvrement) et 330 millions l'an prochain.paradoxeLes véhicules émettant de 101 à 120 grammes de CO2, éligibles au bonus de 700 euros, coûtent le plus cher à l'État (541 millions escomptés en 2009). Logique, cette catégorie génère le tiers des ventes en France, avec des véhicules populaires comme les Renault Twingo et Clio diesel (70 et 85 chevaux) ou Peugeot 207 à gazole (70 et 90 chevaux). Leur part de marché devrait même croître à près de 37 % en 2009. En revanche, les gros véhicules à fort malus (1.600 ou 2.600 euros), tels les 4×4 Volkswagen Touareg ou les limousines Mercedes S, ne sont guère prisés. Ils ne devraient plus peser que 3,6 % du marché l'an prochain. Alain-Gabriel Verdevoye

latribune.fr

20 Nov 2008, 1:37

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